13.11.2015

Chers étudiantes et étudiants, chers collègues,
L’ignorance et l’intolérance ont, à nouveau, répandu l’horreur dans les rues de Paris. A l’Inalco, cette minute de silence est particulièrement douloureuse, une de nos étudiantes, Véronique de Bourgies, en 3e année de licence de malgache, a perdu la vie vendredi. Elle caractérisait si bien cet engagement envers les pays ou les cultures étudiées, qui font la richesse des étudiants et des personnels de notre établissement.
Nous pensons aussi à toutes les autres victimes, à leurs familles, à leurs proches qui font face à ces événements dramatiques. Nous comptons parmi elles des étudiants et des personnels du monde universitaire, de Paris et d’ailleurs. A l’université Paris Est Marne la Vallée, Nicolas Classeau, directeur de l’IUT. Matthieu Giroud, maître de conférences en géographie à l’IUT. A Bordeaux Montaigne, Alban Denuit, artiste plasticien et enseignant. A Paris 1, Valeria Solesin, doctorante en sociologie. A Paris 4, Kheireddine Sahbi, étudiant en master d'ethnomusicologie, Marion Lieffrig-Petard, étudiante en première année du master-franco-italien de musicologie et Suzon Garrigues, étudiante en licence de Lettres modernes appliquées.
Les assaillants veulent nous faire peur, nous diviser et encourager le repli sur soi. Ils ne doivent pas réussir.
Nous sommes l’institut où les langues et les cultures se rencontrent, ou elles sont enseignées, font l’objet de recherches approfondies. Nous avons le devoir de partager nos savoirs et nos expertises pour préserver un monde d’ouverture. Nous, étudiants, anciens étudiants, personnels de l’Inalco, sommes les ambassadeurs d’un monde ouvert et multiculturel. Nous n’avons pas le pouvoir de renverser en quelques instants ce mal profond qui s’est installé. Mais nous pouvons agir autour de nous pour faire évoluer les mentalités. Partageons notre curiosité, nos savoirs, notre connaissance de l’autre, de la pluralité du monde et de ses différences. Mobilisons-nous par des échanges, des écrits, des débats, des conférences, des manifestations culturelles…Rejoignons des associations, servons de médiateurs auprès des migrants, engageons-nous plus encore dans la cité.
Défendons un monde de tolérance où il est toujours possible de vivre ensemble.
Nous avons fait le choix de maintenir toutes nos activités, y compris les manifestations scientifiques et culturelles. C’est une façon de répondre à ceux qui, cherchant à installer la terreur, veulent détruire notre vie démocratique, basée sur des valeurs d’échanges et d’ouverture au monde si importantes pour l’Inalco, pour les universités, et pour la République.
Manuelle Franck, présidente de l'Inalco
#NousSommesUnis #universitedebout
L’ignorance et l’intolérance ont, à nouveau, répandu l’horreur dans les rues de Paris. A l’Inalco, cette minute de silence est particulièrement douloureuse, une de nos étudiantes, Véronique de Bourgies, en 3e année de licence de malgache, a perdu la vie vendredi. Elle caractérisait si bien cet engagement envers les pays ou les cultures étudiées, qui font la richesse des étudiants et des personnels de notre établissement.
Nous pensons aussi à toutes les autres victimes, à leurs familles, à leurs proches qui font face à ces événements dramatiques. Nous comptons parmi elles des étudiants et des personnels du monde universitaire, de Paris et d’ailleurs. A l’université Paris Est Marne la Vallée, Nicolas Classeau, directeur de l’IUT. Matthieu Giroud, maître de conférences en géographie à l’IUT. A Bordeaux Montaigne, Alban Denuit, artiste plasticien et enseignant. A Paris 1, Valeria Solesin, doctorante en sociologie. A Paris 4, Kheireddine Sahbi, étudiant en master d'ethnomusicologie, Marion Lieffrig-Petard, étudiante en première année du master-franco-italien de musicologie et Suzon Garrigues, étudiante en licence de Lettres modernes appliquées.
Les assaillants veulent nous faire peur, nous diviser et encourager le repli sur soi. Ils ne doivent pas réussir.
Nous sommes l’institut où les langues et les cultures se rencontrent, ou elles sont enseignées, font l’objet de recherches approfondies. Nous avons le devoir de partager nos savoirs et nos expertises pour préserver un monde d’ouverture. Nous, étudiants, anciens étudiants, personnels de l’Inalco, sommes les ambassadeurs d’un monde ouvert et multiculturel. Nous n’avons pas le pouvoir de renverser en quelques instants ce mal profond qui s’est installé. Mais nous pouvons agir autour de nous pour faire évoluer les mentalités. Partageons notre curiosité, nos savoirs, notre connaissance de l’autre, de la pluralité du monde et de ses différences. Mobilisons-nous par des échanges, des écrits, des débats, des conférences, des manifestations culturelles…Rejoignons des associations, servons de médiateurs auprès des migrants, engageons-nous plus encore dans la cité.
Défendons un monde de tolérance où il est toujours possible de vivre ensemble.
Nous avons fait le choix de maintenir toutes nos activités, y compris les manifestations scientifiques et culturelles. C’est une façon de répondre à ceux qui, cherchant à installer la terreur, veulent détruire notre vie démocratique, basée sur des valeurs d’échanges et d’ouverture au monde si importantes pour l’Inalco, pour les universités, et pour la République.
Manuelle Franck, présidente de l'Inalco
#NousSommesUnis #universitedebout