1918. Nation et Révolution en Roumanie, en Bessarabie et en Transylvanie
A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, le CREE organise un colloque international et pluridisciplinaire consacré à la « Grande Roumanie ». A l'Inalco, du 25 au 26 octobre dans l'auditorium.

Visite du roi Ferdinand et de la reine Marie à Cluj, Archives nationales de Roumanie.
A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, le Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) organise un colloque international et pluridisciplinaire consacré à la « Grande Roumanie ».
Jeudi 25 et vendredi 26 octobre à l'auditorium.
Dans le paysage scientifique français, 2018 est une année riche du point de vue commémoratif de la Grande Guerre.
Alors que beaucoup de manifestations consacreront une approche « occidentalo-centrée » de l’événement, attentive aux trajectoires et aux intérêts contradictoires des grandes puissances en 1918, ce colloque se propose de décentrer la perspective : nous nous plaçons sur le théâtre oriental, à travers l’exemple roumain, que nous resituerons dans un contexte régional plus large.
Objectif
Nous nous démarquerons des notions d’expérience ou de mémoire de guerre, pour proposer une approche attentive à la puissance des bouleversements idéologiques qui font s’affronter ou se succéder, au sein des mêmes espaces, révolution et contre-révolution.
Ce faisant, grâce aux apports pluridisciplinaires de spécialistes étrangers et français, de jeunes chercheurs et de chercheurs confirmés, nous entendons nous détacher de l'aspect étroitement commémoratif du centenaire et déconstruire ce « lieu de mémoire » largement instrumentalisé en Roumanie par l’historiographie et le pouvoir politique pendant la période communiste, et aujourd’hui encore.
La formation de la « Grande Roumanie »
1918, 2018, le centenaire de la formation de la « Grande Roumanie » dont les frontières ont été négociées lors des débats du congrès de Versailles nous sollicite en effet.
La France, le Quai d’Orsay, l’État-Major ont joué un rôle décisif dans la décision prise par le gouvernement roumain de rejoindre tardivement l’Entente, en août 1916. Le soutien militaire accordé aux Roumains à travers la spectaculaire mission Berthelot puis le conseil pressant donné au roi Ferdinand de reprendre le combat, en dernière heure à la veille de l’armistice, ont permis à la Roumanie de figurer parmi les vainqueurs. Nombre de lobbyistes français et roumains à Paris se sont employés à plaider la cause de Bucarest.
Il nous paraît intéressant de revenir en premier lieu sur l’environnement idéologique et politique de ces moments cruciaux : la formation de la « Grande Roumanie » témoigne du triomphe du nationalisme, dont les formulations se précisent au début du xxe siècle, et signifie la perte d’influence des conservateurs germanophiles et des populistes qui militèrent fortement contre l’alliance avec la Russie tsariste.
1918 voit aussi le renforcement de la légitimité de la royauté, qui a su en 1916 s’engager du côté des futurs gagnants, en dépit de son appartenance Hohenzollern. Au-delà de ce triomphe patriotique, 1918 marque l’expérience révolutionnaire et contre-révolutionnaire de la Roumanie, mobilisée contre la révolution rouge tant à Budapest qu’en Bessarabie, où se heurtent en guerre civile les Rouges, dont un certain nombre de militants socialistes roumains, et les Blancs. Cette imbrication des forces contraires en rouge et blanc retient notre attention. Cela nous amène à revoir les épisodes de fin de guerre sur le front hongrois et en Bessarabie.
Manifestation scientifique organisée avec le soutien du conseil scientifique de l’Inalco et du CREE
Contacts :
cecile.folschweiller@inalco.fr
irina.gridan@inalco.fr
A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, le Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) organise un colloque international et pluridisciplinaire consacré à la « Grande Roumanie ».
Jeudi 25 et vendredi 26 octobre à l'auditorium.
1918. Nation et Révolution en Roumanie, en Bessarabie et en Transylvanie
Dans le paysage scientifique français, 2018 est une année riche du point de vue commémoratif de la Grande Guerre.
Alors que beaucoup de manifestations consacreront une approche « occidentalo-centrée » de l’événement, attentive aux trajectoires et aux intérêts contradictoires des grandes puissances en 1918, ce colloque se propose de décentrer la perspective : nous nous plaçons sur le théâtre oriental, à travers l’exemple roumain, que nous resituerons dans un contexte régional plus large.
Objectif
Nous nous démarquerons des notions d’expérience ou de mémoire de guerre, pour proposer une approche attentive à la puissance des bouleversements idéologiques qui font s’affronter ou se succéder, au sein des mêmes espaces, révolution et contre-révolution.
Ce faisant, grâce aux apports pluridisciplinaires de spécialistes étrangers et français, de jeunes chercheurs et de chercheurs confirmés, nous entendons nous détacher de l'aspect étroitement commémoratif du centenaire et déconstruire ce « lieu de mémoire » largement instrumentalisé en Roumanie par l’historiographie et le pouvoir politique pendant la période communiste, et aujourd’hui encore.
La formation de la « Grande Roumanie »
1918, 2018, le centenaire de la formation de la « Grande Roumanie » dont les frontières ont été négociées lors des débats du congrès de Versailles nous sollicite en effet.
La France, le Quai d’Orsay, l’État-Major ont joué un rôle décisif dans la décision prise par le gouvernement roumain de rejoindre tardivement l’Entente, en août 1916. Le soutien militaire accordé aux Roumains à travers la spectaculaire mission Berthelot puis le conseil pressant donné au roi Ferdinand de reprendre le combat, en dernière heure à la veille de l’armistice, ont permis à la Roumanie de figurer parmi les vainqueurs. Nombre de lobbyistes français et roumains à Paris se sont employés à plaider la cause de Bucarest.
Il nous paraît intéressant de revenir en premier lieu sur l’environnement idéologique et politique de ces moments cruciaux : la formation de la « Grande Roumanie » témoigne du triomphe du nationalisme, dont les formulations se précisent au début du xxe siècle, et signifie la perte d’influence des conservateurs germanophiles et des populistes qui militèrent fortement contre l’alliance avec la Russie tsariste.
1918 voit aussi le renforcement de la légitimité de la royauté, qui a su en 1916 s’engager du côté des futurs gagnants, en dépit de son appartenance Hohenzollern. Au-delà de ce triomphe patriotique, 1918 marque l’expérience révolutionnaire et contre-révolutionnaire de la Roumanie, mobilisée contre la révolution rouge tant à Budapest qu’en Bessarabie, où se heurtent en guerre civile les Rouges, dont un certain nombre de militants socialistes roumains, et les Blancs. Cette imbrication des forces contraires en rouge et blanc retient notre attention. Cela nous amène à revoir les épisodes de fin de guerre sur le front hongrois et en Bessarabie.
Manifestation scientifique organisée avec le soutien du conseil scientifique de l’Inalco et du CREE
Contacts :
cecile.folschweiller@inalco.fr
irina.gridan@inalco.fr
1918. Nation et Révolution en Roumanie, en Bessarabie et en Transylvanie Jeudi 25 octobre 2018 - 14:30-18:30 - Salle 4.24 Vendredi 26 octobre 2018 - 09:30-18:30 - Auditorium Inalco - 65, rue des Grands Moulins 75013 Paris |
Mots-clés :
Langue(s)
Région(s) du monde
Europe et Eurasie