Les avantages des compétences interculturelles

Accéder au langage, c'est être capable de produire les sons conventionnellement reconnus par un groupe comme porteurs de sens. Mais la signification de chaque mot varie selon les cultures, civilisations, époques, sociétés … Le message est filtré : pour comprendre les locuteurs, il faut pouvoir décoder les signifiants pour éviter les incompréhensions.
Les avantages de l'interculturel
Un premier pas vers ce décodage est l’apprentissage de la culture, cette somme collective des comportements appris. Pour simplifier, c’est notre manière de manger, nos formes de loisirs, ou plus concrètement les horaires de bureaux, comportements professionnels, codes vestimentaires …. Par exemple : terminer à 17h est perçu comme très professionnel en Suisse (en terme d’efficacité), ce qui n’est pas le cas en France.

Au-delà de la maîtrise de la langue du pays où l’on vit et travaille, comprendre les différences inter-culturelles peut éviter des difficultés supplémentaires dans son quotidien, voir une marginalisation.  Si l’utilisation de l’anglais se fait plus ou moins naturellement sur le lieu de travail, la culture du pays reprend le pas dès que l’on franchit la porte du bureau. L’ignorer, c’est courir le risque de renvoyer une image négative de soi, de nuire à la cohésion d’équipe voire au bien-être de l’entreprise.

La compétence recherchée : la capacité à travailler dans des univers multiculturels

C’est pourquoi les entreprises recherchent des candidats capables de  s’adapter à des environnements professionnels différents. Les compétences interculturelles, l'aptitude à travailler au sein d’équipes multilingues et multiculturelles, l’adaptabilité et de bonnes compétences en communication sont très demandées. 

Le saviez-vous? Les DRH de pays et cultures différentes ne recherchent pas les mêmes qualités et mêmes expériences professionnelles que les recruteurs français. Il ne faut donc pas hésiter à faire évoluer son CV dans le temps mais aussi en fonction de la personne à qui ont s'adresse. Les recruteurs français vont par exemple privilégier l’autonomie et la responsabilité, ce qui est tout à fait à l’opposé de ce que chercherait un DRH asiatique.

Difficile donc, pour quelqu'un qui n'a jamais étudié la langue et la civilisation d'une culture, de pouvoir s'intégrer, communiquer, et au final travailler efficacement. Il ne suffit donc pas de parler la même langue, il faut aussi comprendre la culture. C'est pourquoi l'Inalco n'est pas seulement un institut de langues, mais aussi de civilisations. Aujourd'hui, les entreprises ont compris quelles bénéfices elles pouvaient tirer d'employés capables de comprendre, interpréter et s'adapter à différentes cultures.