Balthazar, Prince Noir de Timor et Solor
En vingt-quatre panneaux, l’exposition de Frédéric Durand, Professeur à l'Université Toulouse II - Jean Jaurès, vous feront découvrir chronologiquement les étapes importantes de la vie du Prince de Timor et de Solor, qui au XVIIIe siècle, alla de la Chine, en Amérique et en Europe. Frédéric Durand présentera l'exposition lors du vernissage, le lundi 22 mai à 17h.

Balthazar :
Prince Noir de Timor et de Solor en Chine, en Amérique et en Europe au XVIIIe siècle
Balthazar :
Pangeran dari Timor dan Solor di Cina, Amerika, dan Eropa pada Abad XVIII
Par Frédéric Durand, Professeur, Université Toulouse II - Jean Jaurès
Traductions en indonésien par Nathalie Saraswati Wirja, diplômée de l’Inalco
Vernissage le 22 mai à 17h en présence de Frédéric Durand
Originaire des îles de la Sonde (Indonésie et Timor-Oriental) où il est né en 1737, dans la communauté de métis Timorais/Portugais des Topasses-Larentuqueiros, Balthazar est selon toute vraisemblance le fils de Gaspar da Costa, le chef des métis portugais qui vivaient entre Flores, Solor et Timor-ouest, et avait le statut de « roi ».
Gaspar da Costa est mort en 1749, lors de la bataille de Penfui contre les Hollandais, à la tête d’une armée de 50 000 hommes. Il est considéré comme un des pionniers de la lutte anti-coloniale aux Indes néerlandaises et sa mémoire est commémorée par un monument à Timor-ouest.
Le Prince Balthazar, se rend à Batavia, à Macao et à Canton, avant de prendre un bateau pour la France, où il est abandonné à l’âge de treize ans par son précepteur, un prêtre portugais. Pour survivre, le jeune Prince embarque sur des bateaux, dont des navires corsaires, qui l’emmene notamment aux Pays-Bas, en Angleterre, en Ecosse et au Québec. Il revient ensuite en France, où il écrit à de nombreuses personnalités dont les rois Louis XV et Louis XVI et le philosophe Voltaire. Il n’est alors pas évident pour lui de se faire reconnaître en France, car en concurrence avec d’autres étrangers se disant « princes », dont ceux d’Angola et de Macao. Au cours des années 1760/70, la presse internationale parle de lui, de l’Italie à l’Angleterre et de Paris à Bratislava. Balthazar fréquente de nombreux milieux intellectuels où religieux, dont des académiciens, des alchimistes, des encyclopédistes et des francs-maçons. Il est également l’ami de la communauté des Noirs et des Asiatiques de Paris. Dans les années 1780, Balthazar devient conteur et poète dans la grande société parisienne, mais en 1789, la Révolution française fait s'effondrer le monde dans lequel il s’était intégré. Il est mort en 1791 à l’Hôtel Dieu de Paris.
Oublié au XXe siècle, plusieurs articles à son sujet on été publiés dans des revues scientifiques, et notamment dans Archipel, à propos de mémoires qu’il avait fait publier dans les années 1760. Les historiens qui avaient travaillé sur lui n’avaient cependant pas perçu sa notoriété et pensaient qu’il était mort pauvre et inconnu.
Les vingt-quatre panneaux de l’exposition reproduisent chronologiquement les étapes importantes de la vie du Prince de Timor et de Solor.
Galerie d'exposition 65, rue des Grands Moulins 75013 Paris RER C / M14 Bibliothèque François Mitterrand BUS 27, 62, 64, 89, 132, 325, N131, T3 |
Langue(s)
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Asie et Pacifique