Georges Theotokas et la culture française, le 13 février

Georges Theotokas devant le Grand Hôtel Victoria, rue des Ecoles, à Paris. Automne 1927. © Collection personnelle de Nicos C. Alivizatos
Dans le cadre de son cycle de conférences « La Grèce et le monde grec contemporain. Histoire et sciences sociales », le Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée (CERMOM), accueille Nicos C. Alivizatos (Université d'Athènes) pour une conférence intitulée « L’"enfant grec de Constantinople" à Paris. Georges Theotokas et la culture française » et organisée avec le soutien de la Fondation Latsis et de la Communauté hellénique de Paris.
Mercredi 13 février de 17h30 à 19h30 à l'auditorium
Inalco - Pôle des langues et civilisations - 65, rue des Grands Moulins - 75013 Paris
Georges Theotokas, romancier et avocat, une des figures intellectuelles les plus illustres de la génération dite « des années 30 », s’est trouvé, au cours de sa vie (1905-1967), d’innombrables fois dans la capitale française. Son premier séjour, 1927-1928, pour suivre un cursus d’études approfondies en droit, a duré plusieurs mois. Le dernier date de 1965, deux ans avant sa mort. Pendant près de quarante ans, les échanges réguliers avec les hommes de lettres et arts parisiens – Gide, Sartre, Camus, Breton…– ont contribué à nourrir sa réflexion et son œuvre.
Theotokas est né dans une famille aisée d’Istanbul. C’est dans la Constantinople de la fin de la Belle Époque qu’il a acquis son excellente connaissance de la langue et de la culture françaises. Dans les années 1910 et, plus tard, durant la Première Guerre mondiale, les Grecs de la capitale ottomane formaient une communauté de plus de 150 000 personnes. Nombre d’entre eux avaient adhéré au rêve irrédentiste de la Grande Grèce. Pour Theotokas, la débâcle de 1922 et le douloureux atterrissage dans la réalité d’un pays profondément divisé qui s’en est suivi, furent le point de départ d’un parcours intellectuel de quatre décennies.
La « génération des années 30 », dont Theotokas a été le représentant le plus politisé, s’est consacrée à la construction d’une identité nouvelle, plus européenne qu’orientale et plus cosmopolite que nationaliste. Dans ce contexte, pour l’« enfant grec de Constantinople », la France – et surtout Paris – a été une source d’inspiration continue, comme en témoignent aussi bien ses romans que ses essais politiques, dont l’ambition avouée était la construction d’un nouveau patriotisme européen.
Nicos Alivizatos est professeur émérite à l’Université d’Athènes, où il a enseigné le droit et l’histoire constitutionnels de 1980 à 2016. Ancien président de la Ligue hellénique des droits de l’homme, il est avocat au barreau d’Athènes et plaide régulièrement devant la Cour européenne de Strasbourg. Élève du doyen Vedel, il a soutenu sa thèse à l’Université de Paris II en 1977 sur Les Institutions politiques de la Grèce à travers les crises (Paris, Librairie générale du droit, 1979, 583 p. et traduction grecque, Themelio, 1983).
Auteur de nombreux livres et articles juridiques publiés en grec, en français et en anglais, il porte depuis quelques années un intérêt particulier à l’histoire des idées au XXe siècle, notamment en Grèce et en Europe. Georges Theotokas était son oncle maternel ; en sa qualité d’ayant droit, Nicos Alivizatos a publié en deux volumes les essais politiques de ce dernier (Athènes, Hestia, 1996).
Contact : Méropi Anastassiadou
Dans le cadre de son cycle de conférences « La Grèce et le monde grec contemporain. Histoire et sciences sociales », le Centre de Recherches Moyen-Orient Méditerranée (CERMOM), accueille Nicos C. Alivizatos (Université d'Athènes) pour une conférence intitulée « L’"enfant grec de Constantinople" à Paris. Georges Theotokas et la culture française » et organisée avec le soutien de la Fondation Latsis et de la Communauté hellénique de Paris.
Mercredi 13 février de 17h30 à 19h30 à l'auditorium
Inalco - Pôle des langues et civilisations - 65, rue des Grands Moulins - 75013 Paris
L’« enfant grec de Constantinople » à Paris. Georges Theotokas et la culture française
Georges Theotokas, romancier et avocat, une des figures intellectuelles les plus illustres de la génération dite « des années 30 », s’est trouvé, au cours de sa vie (1905-1967), d’innombrables fois dans la capitale française. Son premier séjour, 1927-1928, pour suivre un cursus d’études approfondies en droit, a duré plusieurs mois. Le dernier date de 1965, deux ans avant sa mort. Pendant près de quarante ans, les échanges réguliers avec les hommes de lettres et arts parisiens – Gide, Sartre, Camus, Breton…– ont contribué à nourrir sa réflexion et son œuvre.
Theotokas est né dans une famille aisée d’Istanbul. C’est dans la Constantinople de la fin de la Belle Époque qu’il a acquis son excellente connaissance de la langue et de la culture françaises. Dans les années 1910 et, plus tard, durant la Première Guerre mondiale, les Grecs de la capitale ottomane formaient une communauté de plus de 150 000 personnes. Nombre d’entre eux avaient adhéré au rêve irrédentiste de la Grande Grèce. Pour Theotokas, la débâcle de 1922 et le douloureux atterrissage dans la réalité d’un pays profondément divisé qui s’en est suivi, furent le point de départ d’un parcours intellectuel de quatre décennies.
La « génération des années 30 », dont Theotokas a été le représentant le plus politisé, s’est consacrée à la construction d’une identité nouvelle, plus européenne qu’orientale et plus cosmopolite que nationaliste. Dans ce contexte, pour l’« enfant grec de Constantinople », la France – et surtout Paris – a été une source d’inspiration continue, comme en témoignent aussi bien ses romans que ses essais politiques, dont l’ambition avouée était la construction d’un nouveau patriotisme européen.
Nicos Alivizatos est professeur émérite à l’Université d’Athènes, où il a enseigné le droit et l’histoire constitutionnels de 1980 à 2016. Ancien président de la Ligue hellénique des droits de l’homme, il est avocat au barreau d’Athènes et plaide régulièrement devant la Cour européenne de Strasbourg. Élève du doyen Vedel, il a soutenu sa thèse à l’Université de Paris II en 1977 sur Les Institutions politiques de la Grèce à travers les crises (Paris, Librairie générale du droit, 1979, 583 p. et traduction grecque, Themelio, 1983).
Auteur de nombreux livres et articles juridiques publiés en grec, en français et en anglais, il porte depuis quelques années un intérêt particulier à l’histoire des idées au XXe siècle, notamment en Grèce et en Europe. Georges Theotokas était son oncle maternel ; en sa qualité d’ayant droit, Nicos Alivizatos a publié en deux volumes les essais politiques de ce dernier (Athènes, Hestia, 1996).
Contact : Méropi Anastassiadou
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Europe et Eurasie