Journée « Pour une écologie de la fragilité », le 10 avril

Champs de pâquerettes au printemps
Le LLACAN (Langage, Langues et Cultures d’Afrique Noire) et l'IFRAE (Institut français de recherche sur l'Asie de l'Estinvitent le Canadien François Paré pour une conférence exceptionnelle : « Le défi de la fragilité. Pour une écologie des langues et des cultures du monde ». Cette conférence sera suivie d'un débat intitulé « Des jardins, des langues et des diplomates : penser une écologie institutionnelle ». Mercredi 10 avril à l'Inalco.

La journée « Pour une écologie de la fragilité » coordonnée par Mélanie Bourlet et Emmanuel Lozerand est organisée dans le cadre du projet de recherches Jeunes Chercheurs ANR/Ville de Paris EcoSen « Pour une analyse écopoétique des littératures du fleuve Sénégal », porté par l’Inalco et le LLACAN.

 
Mercredi 10 avril 2019

de 10.00 à 12.00 à l'auditorium
Conférence « Le défi de la fragilité. Pour une écologie des langues et des cultures du monde »

de 13.30 à 16.30 en salle 4.23
Débat « Des jardins, des langues et des diplomates : penser une écologie institutionnelle » 

Inalco - Pôle des langues et civilisations - 65, rue des Grands Moulins - 75013 Paris
 

Le défi de la fragilité. Pour une écologie des langues et des cultures du monde

Conférence de François Paré (Université de Waterloo - Canada) - Entrée libre et ouverte à tous.
Visionner la conférence sur YouTube


Auteur de plusieurs essais sur le lien entre littératures et minorités linguistiques, lauréat de nombreux prix au Canada, François Paré est Distinguished professor emeritus au département d’études françaises de l’Université de Waterloo (Ontario) et membre de la Société Royale du Canada. En 1993, son livre Les littératures de l’exigüité (traduit en anglais) lui a valu le Prix du Gouverneur Général du Canada et de nombreuses invitations dans le monde. Il est aussi l’auteur de Théories de la fragilité (Le Nordir, 1994) et de La distance habitée (Le Nordir, 2003). Il a aussi fait paraître Le fantasme d’Escanaba (Nota bene 2008) et, avec François Ouellet, un essai sur le romancier québécois Louis Hamelin (Nota bene 2008). Il a récemment dirigé en compagnie de Lucie Hotte Les littératures francophones minoritaires au Canada à l’aune du temps (Presses de l’Université d’Ottawa, 2016) et fait paraître depuis 2015 un certain nombre d’études sur les premiers écrits français de la région des Grands Lacs au Canada (1630-1760). François Paré travaille actuellement à un ouvrage s’intitulant L’empreinte de la première langue sur les représentations de la langue maternelle au sein des cultures minoritaires et colonisées.

Résumé de l'intervention
Dans leurs interactions politiques aussi bien que dans leurs conceptions même d’un sujet psychologique fragilisé, toutes les communautés linguistiques et culturelles minoritaires, qu’elles soient autochtones, historiques ou diasporiques, font l’expérience de la précarité. Cette fragilité s’exprime dans un rapport de pouvoir inégal sur le plan des institutions et des régimes de représentation qu’elles mettent en œuvre au sein de la société dominante. Au cours de son intervention, inspirée par son ouvrage Théories de la fragilité, il montrera de quelle manière la précarité est à la fois une souffrance vécue au quotidien par nombres d’individus minorisés et, étonnamment, une source de créativité, visant à transformer l’exclusion et la normativité en une véritable « écologie des marges », quelles qu’elles soient.
 

Des jardins, des langues et des diplomates : penser une écologie institutionnelle

Deux tables rondes animées par Mélanie Bourlet et Emmanuel Lozerand - Débat ouvert à tou.te.s

   1/ Expériences : être minoritaire - L’idée serait de permettre à des intervenants de poser des questions différentes, qui résulteraient d’une expérience de minorisation dans le champ institutionnel et permettraient dans un premier temps d’éclairer quelques facettes complexes de ce qu’est le « sentiment minoritaire ».

   2/ Propositions : imaginer des configurations nouvelles - L’idée serait de permettre à quelques intervenants de lancer des questions, de proposer des pistes critiques, de faire état d’expériences de dialogues inédits, de propositions structurelles par exemple, qui permettraient de questionner les centres, de dépasser difficultés, antagonismes, malentendus, et d’imaginer ensemble ce qu’il faudrait peut-être changer – et comment – dans l’intérêt de tous.
  

 
Montage de logos (Ecosen, Zone zadir, ANR, Ville de Paris, IFRAE)