Maud Mabillard remporte le premier Prix de la traduction Inalco

Maud Mabillard, lauréate du Prix de la traduction Inalco, entourée de Nathalie Carré et Marie Vrinat-Nikolov, membres du jury
Maud Mabillard, lauréate du Prix de la traduction Inalco, entourée de Nathalie Carré (g.) et Marie Vrinat-Nikolov (dr.), membres du jury © Natacha Prudhomme pour Vo-Vf 

Pour la 1ère édition de son prix, l'Inalco a décerné et remis le Prix de la traduction 2019 à Maud Mabillard pour sa traduction du russe du roman de Gouzel IakhinaZouleikha ouvre les yeux, parue aux éditions Noir sur Blanc en 2017. Il lui a été remis dimanche 6 octobre, lors du festival Vo-Vf.

Le jury du Prix est composé de trois enseignants-chercheurs de l'Inalco :
Nathalie Carré, maître de conférence, spécialiste de la littérature et de l'édition africaine, traductrice littéraire
Marie Vrinat-Nikolov, professeur des universités, spécialiste de langue et littérature bulgares, traductrice littéraire
Timour Muhidine, maître de conférences, spécialiste de la littérature turque, écrivain et traducteur
 

Biographie

Maud Mabillard, née à Genève en 1975, est diplômée de l'ETI (Ecole de traduction et d'interprétation, Genève).
Elle a traduit plusieurs ouvrages de différents genres : 
- du théâtre (Terrorisme des frères Presniakov, en collaboration avec F. Gex), des textes de Boris Poplavski, des lettres de Karamzine
- aux Éditions Noir sur Blanc : des livres de Nicolas Bokov (La Conversion, 2003 ; La Zone de réponse, 2003 ; Opération betterave, 2010), Nadia Guerman (Les Enfants de Rogojine, 2012), Roman Sentchine (Les Eltychev, 2013 ; La Zone d’inondation, 2016), Gouzel Iakhina (Zouleikha ouvre les yeux, 2017).
Elle est l’auteur d’une biographie de la socialiste révolutionnaire maximaliste Natalia Klimova, La Fleur rouge, parue aux Éditions Noir sur Blanc en 2007.
 

À propos de Zouleikha ouvre les yeux 

(de Gouzel Iakhina, Éditions Noir sur Blanc, 2017) traduit du russe par Maud Mabillard

Zouleikha ouvre les yeux (Зулейха открывает глаза), est le premier roman de l'écrivaine russe Gouzel Iakhina paru en 2015. Il a reçu plusieurs prix littéraires, dont le Prix Booker russe en 2015 et les prix Bolchaïa Kniga et Iasnaïa Poliana.

Résumé de l'éditeur
Dans les années 1930, au Tatarstan, au cœur de la Russie. À l’âge de quinze ans, Zouleikha est mariée à un homme bien plus âgé qu’elle. Ils ont eu quatre filles, mais toutes sont mortes en bas âge. Pour son mari et sa belle-mère presque centenaire, très autoritaire, Zouleikha n’est bonne qu’à travailler. Un nouveau malheur arrive : pendant la dékoulakisation menée par Staline, le mari est assassiné et la famille expropriée. Zouleikha est déportée en Sibérie, qu’elle atteindra après un voyage en train de plusieurs mois. En chemin, elle découvre qu’elle est enceinte. Avec ses compagnons d’exil, paysans et intellectuels, chrétiens, musulmans ou athées, elle participe à l’établissement d’une colonie sur la rivière Angara, loin de toute civilisation : c’est là qu’elle donnera naissance à son fils et trouvera l’amour. Mais son éducation et ses valeurs musulmanes l’empêcheront longtemps de reconnaître cet amour, et de commencer une nouvelle vie.
 
Livre primé et flyer du festival Vo/Vf
© Natacha Prudhomme pour Vo-Vf
 

Le prix de la traduction Inalco - Festival VO/VF, le monde en livres

Doté à hauteur de 1000 euros, ce prix est destiné à mettre en avant la qualité du travail d’un traducteur ou d’une traductrice ainsi que la richesse de littératures parfois encore peu connues du grand public car souvent moins diffusées. Sont éligibles à ce concours les textes en prose (nouvelles ou roman), publiés au cours des trois années précédant la remise du prix (2016-2018 pour l’édition 2019). Les ouvrages traduits par des membres ou des étudiants de l’Inalco ne peuvent être présentés. 

Par cette initiative, l’Inalco souhaite mettre en lumière son expertise en matière de traduction, tout comme la reconnaissance du travail du traducteur et de son éditeur dans le dialogue entre les littératures du monde. L'Inalco remercie tout particulièrement M. Jacques Lalloz, diplômé de l'Inalco (Japonais, 1970), qui a participé au financement du prix. 
 
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