MUN : Model United Nations à l'Inalco
Pour le lancement de ce nouveau pôle, l’association Promethei a fait le choix d’inscrire la délégation de l’Inalco au London international Model United Nations. Avec le soutien financier de l'institut, 18 étudiants orientalistes ont pu participer au plus grand Model United Nations européen en compagnie de 1 500 représentants du monde entier.

MUN : petite explication
Un MUN –Model United Nations– est une simulation académique des Nations Unies où des étudiants sont appelés à jouer le rôle de délégués de différents pays. Ils tentent de résoudre des problèmes contemporains tout en utilisant les perspectives et ressources du pays auquel ils sont assignés. Un MUN peut prendre la forme de tous les organes de l’ONU, tel que le comité de désarmement, le conseil des droits de l’homme, le comité économique et social…. Les sujets peuvent varier de la non-prolifération nucléaire, aux droits de la femme, aux changements climatiques, au terrorisme et embrassent souvent les questions importantes de l’actualité.LIMUN : témoignage
Retour sur l’expérience LIMUN avec Karine, étudiante japonisante en troisième année de LMFA HEI : tu as fait partie de la délégation Inalco au London international Model United Nations, comment s’est déroulé ton premier MUN international ?
Karine : Déjà, nous avions eu la chance d’être bien préparés grâce au pôle MUN de l’association Promethei. Les formules et les procédures de fonctionnement des Nations unies n’avaient plus de secrets pour nous, un gros avantage comparé à d’autres débutants. J’étais la représentante de la Hongrie à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Au début des trois jours de discussions, je dois avouer que j’étais un peu incertaine, d’autant plus que mes pays « alliés » m’avaient fait faux bond. Et puis, on a toujours un peu peur de dire des bêtises lors d’une prise de parole en anglais devant 80 autres délégués venus du monde entier ! Mais finalement, c’est lorsque l’on dépasse ces inquiétudes initiales et que l’on s’immerge vraiment dans notre rôle et les discussions que l’on peut vraiment passer un bon moment. Et qui sait ? Peut-être rapporter un award à la délégation Inalco comme l’a fait un de nos camarades cette fois-ci.Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté?
Karine : Se mettre dans la peau d’une véritable diplomate a été une excellente expérience pour moi. Avec un MUN, il ne s’agit plus seulement d’étudier des données ou des évènements, mais de savoir s’en servir dans des discussions pour réussir à convaincre d’autres pays de nous rallier. J’ai travaillé aussi mon côté communicant : un participant aura beau avoir fait un excellent travail de recherche en amont, s’il ne sait pas coopérer, communiquer et négocier avec les autres représentants, cela n’aura servi à rien. Enfin, probablement un des plus précieux enseignements que j’ai tirés des MUN, et sur lequel je travaille encore, c’est apprendre à gérer des personnes. Si l’on veut rédiger une bonne résolution qui prend en compte les idées de chacun et qui a une chance de passer au vote final, il faut avoir un groupe de rédacteurs soudés et efficaces. Cela signifie par exemple servir de médiateur entre des pays aux rancœurs tenaces, être attentif au délégué hésitant, pousser le délégué plus extraverti à prêter attention aux autres idées, garder les séparatistes dans le rang, tout en déléguant une partie des responsabilités pour ne pas se retrouver noyé sous les demandes à la fin.Et justement, une phrase pour la fin ?
Karine : En participant à une modélisation des Nations Unies, on réalise que les relations internationales commencent souvent par des relations humaines !A noter :
L'association Promethei organise plusieurs simulations de MUN tout le long de l'année. Retrouvez les informations dans les liens ci-dessous ou sur le groupe Facebook de l'association.
