Séance prévue à l'Inalco déplacée - Colloque international « Les langues dans la famille », du 26 au 28 mars

Dans une perspective pluridisciplinaire regroupant linguistes, didacticiens et littéraires, le colloque international « Les langues dans la famille : attitudes, usages, politiques, espoirs »
s'intéressera aux problématiques autour des liens entre la famille, les langues et d'autres institutions socialement plus complexes. Du 26 au 28 mars à la Sorbonne et à l'Inalco. La séance prévue initialement à l'Inalco est déplacée et en cours de réorganisation (information à venir).
groupe d'enfants qui dessinent à la craie sur le sol
Organisé par la filière Didactique des langues de l'Inalco, DILTEC (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3), avec la collaboration de EDA (Université de Paris), de PRAXILING (Cnrs-Université Paul Valéry Montpellier 3) et de Langscape (Université Humboldt de Berlin).

Inscription obligatoire
 

Jeudi 26 et vendredi 27 mars - 9.00 - à la Sorbonne
 
 - Amphithéâtre Durkheim : Entrées nº1 (rue Cujas), nº12 et 14 (rue Cujas), nº54 (rue Saint-Jacques)
RER B et C (station Saint-Michel), Métro lignes 4 (station Saint-Michel) et 10 (station Cluny-La
Sorbonne)
 - DFLE : 46, rue Saint-Jacques, 75230 Paris
RER B et C (station Saint-Michel), Métro 4 (station Saint-Michel) et 10 (station Cluny-La Sorbonne)


Samedi 28 mars 2020 - 9.00-13.00 - La séance prévue à l'Inalco est déplacée et en cours de réorganisation (informations à venir)


Pensez à vous munir d’une carte d’identité/professionnelle, elle vous sera demandée à l’entrée du site Sorbonne.
 
  

Les langues dans la famille : attitudes, usages, politiques, espoirs


Argumentaire
La famille, telle qu’elle peut être différemment définie selon les sociétés, les époques ou les situations, est l’institution au sein de laquelle sont développés les premiers apprentissages de la socialisation et du langage, en articulation et en interaction avec d'autres formes d’organisation sociétale, notamment en ce qui concerne l’usage des langues. École, commune,
Etat sont des structures plus larges que la famille, avec lesquelles celle-ci entre en résonance, et parfois en dissonance, les apprentissages pouvant se poursuivre de manière informelle (voir le numéro 2014-2 de la revue Éducation Permanente , intitulé “Education non formelle et apprentissages tout au long de la vie”).

Si la famille apparaît comme lieu premier et essentiel de transmission des langues, il importe cependant de faire apparaître les variations entre les formes transmises de la norme familiale et les formes scolarisées, y compris quand il s'agit “de la même langue”.

Les variations langagières influent sur le social et l’inverse est aussi vrai, notamment lorsque la structure familiale connaît des transformations, telles que des divorces, des adoptions ou des recompositions, à la suite desquelles les répertoires langagiers peuvent aussi être modifiés. Ainsi, ces répertoires peuvent être associés à des histoires de vie, éventuellement liées à la migration, émanant d’une forme d’héritage, voire d’un conflit de loyauté, cachant des secrets familiaux, incarnant des formes de tabou, d’auto-censure, d'inhibition, ou d'évitement de la langue d'origine dans la communication familiale. Toutes ces attitudes pouvant conduire vers du maintien, de l’assimilation, de la perte ou du dépassement, c’est-à dire l’appropriation de langues qui ne font pas partie du répertoire initial et qui peuvent ne pas être désirées par la cellule familiale. On peut aussi, dans certains contextes familiaux, adopter un mode langagier monolingue pour ne pas exclure des échanges le parent ne maîtrisant qu’une langue.

Enfin des choix de vie liés à la logique du marché du travail globalisé se traduisent parfois par des expériences de migration, qui peuvent donner lieu à des situations de bi/plurilinguisme, au cours desquelles des langues seconde, troisième, additionnelle peuvent être accueillies... Par ailleurs, des phénomènes de bilinguisme récessif, “soustractif” ou “passif” peuvent aussi émerger, qui résultent parfois de pressions institutionnelles et de politiques linguistiques sur les choix linguistiques familiaux – par exemple pour les langues régionales, ou de la migration. Le poids des représentations sociales, accordant des valeurs différentes aux langues selon le statut qui leur est accordé, peut conduire certains à considérer que tous les plurilinguismes n’ont pas la même “valeur” dans les sociétés d’accueil, tandis que d’autres ne considèrent pas que le bi/plurilinguisme présente un risque de handicap cognitif pouvant mener vers une forme de semilinguisme.

Ainsi, la notion-même de « transmission linguistique », au coeur de la thématique du colloque, mérite d’être analysée et questionnée, car si elle est souvent perçue de façon binaire et verticale (langue transmise – ou non – par les parents), des formes de passation plus horizontales et parfois autres que familiales (appropriation linguistique via les pairs, via des enseignements associatifs, ou encore par d’autres membres de la famille que les parents) existent, constituant ainsi des alternatives/contournements à la transmission au sens classique.

Ce colloque propose cinq axes :
  • Axe 1 : Transmissions linguistiques et transmissions culturelles
  • Axe 2 : Acquisition et plurilinguisme
  • Axe 3 : Perspectives sociolinguistiques
  • Axe 4 : Les langues de l’enfant : de la maison à l’école et de l’école à la maison
  • Axe 5 : Approches transversales à partir de corpus littéraires et artistiques

Comité d’organisation
José Aguilar (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Nathalie Auger (Université Montpellier 3) ; Nadia Bacor (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Margaret Bento (Université Paris Descartes) ; Alice Burrows (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Cristelle Cavalla (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Isabelle Cros (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Gilles Forlot (Inalco) ; Paola Gamboa (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Anne Godard (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Catherine Mendonça Dias (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Sofia Stratilaki (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) ; Pascale Trevisiol (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)

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