De la peinture sur éventail considérée comme un texte ?

Dates :
Mardi 25 juin 2019 - 11:00
Lieu :
Inalco, PLC (65, rue des Grands Moulins), Salle 5.01

Lire les scènes chinoises des paravents aux éventails peints du monastère Honnô-ji de Kyôto



La peinture sur éventails, parfois eux-mêmes montés sur des supports divers tels que des paravents (byôbu), est l’une des nombreuses formes prises par la peinture classique au Japon. Elle en exemplifie la grande modularité dans le choix des formats, laquelle pose à son tour la question des modes de lecture : devant un paravent formant lui-même support pour une succession d’éventails peints, comment lire les scènes que ceux-ci illustrent ? Et que nous apprend une lecture attentive de ces scènes sur la culture des peintres de l’époque ?

Une paire de paravents de ce type, « Éventails aux scènes chinoises montés sur paravent » (唐人物図扇面貼交屏風 Tôjinbutsu-zu senmen hari-maze byôbu), issus de l’atelier de Kano Shôei, constitue l’un des trésors du Honnô-ji, temple plus connu pour avoir été le lieu de l’assassinat d’Oda Nobunaga en 1582. Conservés pendant plusieurs siècles, ils n’avaient jusqu’ici jamais fait l’objet d’une étude suivie. En nous dévoilant ce trésor en images, Matthew McKelway montrera les nombreuses perspectives auxquelles invite une telle œuvre : celle du rapport à la culture classique chinoise dans le Japon du XVIe siècle ; celle de la façon dont les peintres comme Shoei, et d’autres représentants de l’école Kano à ses débuts, constituaient et se transmettaient leur répertoire d’images-types ; et comment on peut lire de telles suites d’éventails peints comme de véritables « récits en image » destinés à transmettre, dans le contexte de l’époque, le Canon classique chinois.

Matthew McKelway donnera cette conférence en tant qu’intervenant invité dans le cadre du séminaire de traduction et d’étude du traité Honchô gashi de Kano Einô.

 
Equipe de recherche :

Type : 

  • Conférences, tables rondes, ateliers
Région du monde :
Asie et Pacifique