Qu’en est-il de la poésie dans la Russie contemporaine ? Quel est aujourd’hui le rôle du poète, figure centrale dans la culture et l’imaginaire russe, gardien de la mémoire, passeur, et « prophète» selon Alexandre Pouchkine ? Ce que continue d’interroger un autre poète du XXe siècle, disant que « le poète en Russie est plus qu’un poète » (Evgueni Evtouchenko).
Né en 1959 à Moscou, Dmitri Vedeniapine a exercé divers métiers: gardien de nuit, professeur d’anglais, entraîneur de sambo, jongleur. Il a de plus participé à des expéditions archéologiques et géologiques au Tadjikistan et en Sibérie et donné des cours de littérature russe... Traducteur de l’anglais et de l’américain (Isaac Bashevis Singer, Michael Cunningham, Thomas Hardy...), ses poèmes ont commencé de paraître au début des années 1980 dans le samizdat (éditions clandestines), ainsi qu’à l’étranger.
Boursier de la Fondation Joseph Brodski (2011), lauréat du grand prix «Московский счёт» (Le Décompte de Moscou) en 2010 et, tout récemment, le 7 novembre 2019, du prix «Поэзия» (Poésie).
Parmi ses recueils poétiques, citons notamment : «Трава и дым» (L’herbe et la fumée), «Между шкафом и небом» (Entre l’armoire et le ciel), «Домашние спектакли» (Spectacles domestiques), «Птичка» (Oiselle)... Dans le prolongement de la tradition de la poésie russe, les poèmes de Dmitri Vedeniapine affrontent la vanité, le paradoxe et se vouent à la métaphysique.
Dans le prolongement de la tradition de la poésie russe, les poèmes de Dmitri Vedeniapine affrontent la vanité, le paradoxe et se vouent à la métaphysique.