Appel d’air / Manque d’air. Oppression et respiration dans le cinéma séoulien

Deux demi-journées de projections-débats autour du cinéma coréen.
Sweet Dream (Yang Ji-nam)
Sweet Dream (Yang Ji-nam) © Korean Film Archive ‎

Dans la Corée des années 1930, une épouse et mère de famille s’envole de son nid familial pour une liaison amoureuse. En 1960, un père de famille met enceinte une jeune servante à qui l’épouse va demander de se faire avorter. En 1962, une juge mène une vie conjugale avec un homme qui supporte de plus en plus mal son complexe d’infériorité à son égard. Et, en 1987, trois hommes qui n’ont pas, pour différentes raisons, d’endroits où aller, se retrouvent dans un manwabang, espace de lecture de manwha (BD coréenne), qu’une femme tient dans un quartier populaire…

Voilà les histoires des quatre films coréens se déroulant à Séoul, dans une atmosphère étouffante dont chaque personnage tente de s’échapper à sa manière, même si la fin n’est pas toujours heureuse : Sweet Dream (Mimong, 1936) de Yang Ju-nam, La Servante (Hanyeo, 1960) de Kim Ki-young, A Woman Judge (Yeopansa, 1962) de Hong Eun-won et Rosy Life (Jangmibit Insaeng, 1994) de Kim Hong-Joon.

À travers ces quatre films de différentes époques, nous observerons la façon dont la capitale du pays est explorée dans le cinéma coréen, en tournage à l’extérieur ou en studio, en les mettant en rapport avec le contexte historique et social – de la colonisation japonaise (1910-1945) à la période des dictatures militaires (des années 1960 aux années 1980). Il sera également question d’interroger la place des femmes dans la société comme dans le cinéma. Par ailleurs, In the Mood for Korea Cinema (Hwayangyeonghwa hangugyeonghwa, 2022) de Kim Han-Sang, film de montage, réalisé à partir d’images d’archives diffusées sur la chaine sud-coréenne KBS, mettra en lumière l’évolution de la société et du cinéma coréens, des dernières décennies du XXIe siècle, en revenant notamment sur l’année 2003, où s’épanouit ce cinéma resté longtemps inaperçu sur la scène internationale.

À l’occasion de ces journées, nous aurons le plaisir d’accueillir Monsieur Kim Hong-Joon, directeur des Archives du film coréen, cinéaste et professeur émérite de l’Université nationale des arts de Corée.

Responsables
  • Koo Moduk
  • Stéphane Thévenet
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