10e anniversaire du PLC - Journées d'études « Écritures japonaises : concevoir des caractères typographiques », les 27 et 28 octobre

3 novembre 2021
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Pour célébrer leur 10e anniversaire au sein du Pôle des langues et civilisations, la BULAC et l’Inalco ouvriront les festivités par l'exposition « Écritures japonaises : concevoir des caractères typographiques » et des journées d’études éponymes, à la thématique inédite en France, explorant l’écriture japonaise. Ces deux événements mettent en lumière les œuvres et réflexions d'André Baldinger, artiste typographe, et Emilie Rigaud, graphiste et historienne de la typographie japonaise.
Écritures japonaises : concevoir des caractères typographiques
Écritures japonaises : concevoir des caractères typographiques © PLC‎
Contenu central

Écritures japonaises : concevoir des caractères typographiques. Histoire, origines et développements 

日本の文字・書体を創作する
歴史、起源、発展

Journées d'études en lien avec l'exposition présentée par la BULAC, du 26 octobre au 24 décembre 2021 dans la galerie de l'auditorium et la salle de lecture (BULAC).

Mercredi 27 et jeudi 28 octobre 2021
Auditorium du Pôle des langues et civilisations
Pôle des langues et civilisations - 65, rue des Grands Moulins - 75013 Paris

L'enregistrement des journées d'études sera mis en ligne sur la chaîne YouTube de l'Inalco en aval de l'événement. 

Commissariat de l'exposition : André Baldinger
Commissariat scientifique de la journée d'études : André Baldinger et Émilie Rigaud

« En proposant un dialogue entre historiens et designers, ces deux journées d’études se penchent  sur les caractères typographiques japonais et le contexte de leur création »
Émilie Rigaud, chercheuse et créatrice de caractères

La typographie à l’aide de caractères mobiles s’implante au Japon à la fin du XIXe siècle, soutenue par le développement à une vitesse prodigieuse des grands journaux quotidiens. Elle prend la place de la xylographie, procédé d’impression où le texte et les images étaient gravés sur une même planche de bois ensuite encrée et mise sous presse. Puis c’est la photocomposition qui arrive, remplaçant les pièces de métal par des plaques de verre, et l’encre épaisse par des flashs de lumière. Ces changements techniques successifs conjugués à l’évolution des usages de lecture ont eu des répercussions sur les formes des signes japonais.

Quels furent les développements majeurs de la technique typographique au Japon ? Quels liens entretient la typographie avec la calligraphie d’une part et l’image d’autre part ? Comment des designers japonais créent-ils aujourd’hui des caractères et comment des designers étrangers ont-ils pu s’approprier le sujet ? 

Les intervenants japonais, français et suisses de ces journées apporteront des éléments de réponse à ces questions encore peu abordées en France.

Programme des interventions

Mercredi 27 octobre 2021 - 09h40-17h00

09h40 - Mot d’ouverture

10h00 - Matsumura Daisuke - Les caractères de la ville japonaise
11h00 - Blanche Delaborde - L'écriture dans les mangas : manuscrit et typographie
11h40 - Ajioka ShintaroLa composition mixte kanji et kana, Famille typographique pour le japonais basée sur les kana
14h00 - Laïli Dor - Caractère vivant : comment la typographie a poussé la calligraphie sur la voie de l'innovation
14h40 - Émilie Rigaud - Comment fabriquer 2111 signes à partir d'un carré ? Fontes pixels et années 1980
15h40 - André Baldinger - Conception de caractères japonais, entre complexité et innovation

17h00 - Vernissage/Cocktail

Jeudi 28 octobre 2021 - 10h00-15h20

10h00 - Yuki Akari - L'époque de la photocomposition. Le travail de Hashimoto Kazuo, concepteur de polices de caractères
11h00 - Marianne Simon-Oikawa - Typographie, calligraphie, peinture : formes et enjeux de l'écriture dans la poésie visuelle japonaise depuis les années 1960
11h40 - Suzuki Hiromitsu - Les particularités des kana rendues visibles par les caractères mobiles
14h00 - Iwai Hisashi - Les « oubliés » du texte japonais
14h40 - Tsukada Tetsuya et le Shinsekai Type Study Group - La création de kanas « écrits à l'horizontale »

15h20 Mot de clôture
 

André Baldinger et Émilie Rigaud sont lauréats de la Villa Kujoyama

La Villa Kujoyama

André Baldinger étudie la typographie à Zurich, puis la création des  caractères à l’ANRT à Paris. En 1995, Il fonde son propre atelier travaillant sur des projets liés au domaine culturel et institutionnel, des scénographies pour le théâtre, des projets tridimensionnels et  la création de caractères (Baldinger, BDot, BLine, Eiffel, Eddi, Newut…). Il est lauréat des bourses du Ministère de la Culture, de la Confédération suisse (Prix fédéral de design), du Cnap et d’une résidence à la Villa Kujoyama. En 2005, la Banque nationale suisse l’invite à participer au concours  des nouveaux billets suisses. En 2008 il fonde avec Toan Vu-Huu l’atelier de conception graphique et typographique Baldinger•Vu-Huu. Ses créations et celles de l’atelier sont régulièrement primées (TDC New York et TDC Tokyo, les plus beaux livres Suisses, 100 meilleures affiches  D/CH/A…) et se trouvent dans les collections du CNAP, de la BnF, du  Design Museum Zurich/CH et du Toyama Museum of Modern Art/JP. Il est cofondateur du laboratoire de recherche l’EnsadLab Type à l’EnsAD (2008-2014) et membre du comité scientifique du colloque « Design graphique, les formes de l’histoire » au Centre Georges Pompidou et  à l’EnsAD en 2014. Il est membre de l’AGI et enseigne à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs/Paris et à la ZhdK à Zurich.

EN SAVOIR PLUS
André Baldinger - Kanji, Kana, BLine (La Fenêtre) - (vidéo de l'exposition réalisée par le Centre national des arts plastiques (Cnap) en partenariat avec l’ADAGP et La Fenêtre à Montpellier)
 
Émilie Rigaud mène ses activités autour de la typographie selon trois pôles : design, enseignement et recherche. Après un master en design graphique à l’ENSAD de Paris, Émilie Rigaud se spécialise en design typographique à l’Université de Reading. La famille de caractères qu’elle y dessine, Coline, reçoit en 2011 le prix du Tokyo Type Directors’ club et entre dans les collections du CNAP (Centre national d’art plastiques). Elle crée en 2010 la fonderie A is for fonts afin de distribuer ses caractères typographiques et ceux d’autres designers. Par la suite, elle ajoute à sa formation une spécialisation en culture et langue japonaises lors d’un master à l’Inalco et mène actuellement, à l’IFRAE (Institut Français de Recherche sur l’Asie de l’Est), une thèse sur l’histoire de la typographie japonaise sous la direction d’Emmanuel Lozerand. Émilie Rigaud est également lauréate 2020 de la Villa Kujoyama pour son projet autour de la cursivité des caractères japonais. Elle enseigne à l’ANRT (Atelier National de Recherche Typographique) depuis 2013.

EN SAVOIR PLUS
Emilie Rigaud, typographe du futur (Interview réalisée par Camille Renard - 27/10/2020 - France Culture)

Un événement co-organisé par l'Inalco et la BULAC, en partenariat avec la Maison de la culture du Japon à Paris

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Logo Bulac
Logo MCJP - Maison de la culture du Japon à Paris

Journées d'études Ecritures japonaises - Programme détaillé (143.72 Ko, .pdf)