Trois étudiantes de la section Turc récompensées aux Cicéronnades
Trois étudiantes de Licence 1 Turc ont été récompensées au concours d'éloquence en langue étrangère « Les Cicéronnades », dans la catégorie "Enseignement supérieur". La cérémonie de remise des prix s'est déroulée au Château de Chambord le mercredi 31 mai, en présence du recteur de l'académie d'Orléans-Tours et des inspecteurs et inspectrices de l'éducation nationale.

Organisée par l'académie d'Orléans-Tours, la deuxième édition de ce concours d'éloquence en langues vivantes et anciennes s'est déroulée du 7 mars au 7 avril 2023, sur le thème annuel des Printemps des Poètes « Frontières ». Il a rassemblé 1601 candidats qui ont mis en voix le texte de leur choix dans 13 langues différentes.
Cette année, Mme Suat Istanbullu a voulu faire participer ses étudiants débutants en turc. Son accompagnement leur a ainsi permis de faire partager leurs compétences d'expression orale à travers cette expérience. Trois étudiantes ont été lauréates dans la catégorie « Enseignement supérieur » en turc :
Le concours est ouvert :
Trailer de l'édition 2023 des Cicéronnades
Cette année, Mme Suat Istanbullu a voulu faire participer ses étudiants débutants en turc. Son accompagnement leur a ainsi permis de faire partager leurs compétences d'expression orale à travers cette expérience. Trois étudiantes ont été lauréates dans la catégorie « Enseignement supérieur » en turc :
- 1er prix Tamara Aslanov (Inalco)
- 2e prix Boglarka Hernyak (Inalco)
- 3e prix Latinka Varadinova (Inalco)
Les textes retenus par les étudiantes
Sonbaharda Bir Salı, Gülten Akın, 1952 Gün Salı haftanın en uzun günü Saat diyordu, günün en güzel saati Hürriyet canım Hürriyet ver elini Kat kat duvarlar ardında Kendimi bildim bileli bekledim seni Kayıtsız seyrediyordu yol boyu Yaprakların düşüşünü üçer beşer Bilirim diyordu içinden, bilirim Kişiye istediğini vermezler Yürüdü düşünceleri bozbulanık Ürkek serçeler geçti başının üstünden Bir büyük şehrin kalabalığında Yaşadığını duyuyordu her şeye rağmen |
Un mardi d'automne, Gülten Akın, 1952 C’est mardi, le jour le plus long de la semaine. L’heure disait-elle, c’est la meilleure heure de la journée Hürriyet, ma chère Hürriyet, donne-moi ta main. Derrière les murs, couche après couche Je t'attends depuis toujours, autant que je m’en souvienne. Elle regardait avec nonchalence sur la route La chute des feuilles, par trois par cinq Je sais, se disait-elle, je sais. Ils ne donnent pas à la personne ce qu'elle veut Elle marchait, ses pensées complètement floues Des moineaux craintifs volaient au-dessus de sa tête Dans la foule d'une grande ville Elle ressentait qu'elle vivait malgré tout |
Yaşar Nabi Nayır (1908 - 1981), Kahramanlar, s. 100 MESAFELER Mesafeler gözlerin gibi sonsuzdur senin, Seyrettikçe kıpkızıl yanar göz bebeklerim. Bense engin denize bakan bir pencerenin Önünde gelmeyecek saatleri beklerim. Suları nasıl boşa akarsa bir derenin Benim ziyan olacak öyle hep emeklerim. Uzaktan bir el gibi beni çağırır engin, Ben bir sandalcıyım ki, kırılmış küreklerim. Beynimi bir örümcek gibi örer geceler, Selâmlarım hüzünle uzağa gidenleri, - Ölçüler, dimağımda, karışık bilmeceler - Seyrederken ilerde kaybolan trenleri, Ufukta mendil gibi sallanan yelkenleri, Keder kalbimi sıcak bir kurşun gibi deler. Dinmeyen bir hasrettir içimde mesafeler. |
Yaşar Nabi Nayır (1908 - 1981), Les Héros, p. 100 DISTANCES Les distances sont infinies comme tes yeux, Plus je regarde plus mes pupilles brûlent. Et moi, devant une fenêtre qui donne sur la vaste mer. J'attends les heures qui ne viendront jamais. Comme les eaux d'un ruisseau qui coulent en vain Mes efforts seront toujours vains ainsi. Le large de la mer m'appelle de loin telle une main, Je ne suis qu’un batelier, mes rames sont brisées. Les nuits tissent mon cerveau comme une araignée, Je salue avec tristesse ceux qui s'en vont loin, - Les mesures, dans mon esprit, sont des énigmes confuses - En regardant les trains qui disparaissent au loin, Les voiles qui s'agitent comme des mouchoirs à l'horizon, Le chagrin transperce mon cœur comme une balle brûlante. Les distances sont une nostalgie en moi qui ne tarit pas. |
A propos des Cicéronnades
Les candidats déclament face caméra, sans décor et en plan fixe, l'un des textes imposés (en vers ou en prose, sur le thème annuel du Printemps des Poètes) ; leur vidéo est ensuite examinée par un jury composé de professeurs et de locuteurs natifs.Le concours est ouvert :
- aux élèves de collège de cycle 4 (à partir de la 5ème) ; aux élèves des lycées généraux et technologiques et des lycées professionnels ; aux étudiants jusqu'à la 3ème année d'université comprise ;
- aux établissements français de tous les départements ; aux établissements français à l'étranger ; aux établissements étrangers.
Trailer de l'édition 2023 des Cicéronnades