Xe Conférences d’études iraniennes Ehsan et Latifeh Yarshater « Achéménides et Sassanides : Continuités et ruptures » , du 7 au 21 novembre

1 mars 2023
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Une série de cinq conférences de haut niveau a lieu tous les deux ans à Paris depuis 2001. Prononcées en français par un(e) spécialiste international(e) invité(e) par un comité scientifique, ces conférences sont organisées par le Centre de Recherche sur le Monde iranien (CeRMI), par convention avec la Persian Heritage Foundation (USA). Cet événement prestigieux porte le nom d’Ehsan et Latifeh Yarshater, en hommage au savant linguiste et fondateur de l’Encyclopaedia Iranica et à son épouse. Destinées aux universitaires et à un public cultivé, ces conférences sont publiées dans la collection des Cahiers de Studia Iranica.
Vue panoramique du site de Naqsh-e Rostam, Fârs, Iran
Vue panoramique du site de Naqsh-e Rostam, Fârs, Iran © Wikimedia Commons‎
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Organisée du lundi 7 novembre au lundi 21 novembre 2022, par le Centre de Recherche sur le Monde iranien-CeRMI (CNRS-Université Sorbonne nouvelle-Inalco-EPHE) et soutenue par la Persian Heritage Foundation (USA).

Contact : Samra Azarnouchecermi@cnrs.fr

Lundi 7, mercredi 9, lundi 14 et mercredi 16 novembre 2022 : à l'Inalco, Maison de la recherche (2 rue de Lille-Paris 7e), Auditorium Georges Dumézil. 
Lundi  21 novembre 2022 : au Collège de France, Amphithéâtre Guillaume Budé.
Chaque conférence se déroulera de 17h à 18h30.

Les conférences de cette 10e édition seront prononcées par le professeur invité M. Rahim Shayegan, Université de Californie, Los Angeles (UCLA), Chaire d’études iraniennes Jahangir and Eleanor Amuzegar, directeur du Pourdavoud Center for the Study of the Iranian World.
 

Achéménides et Sassanides : Continuités et ruptures

Xe Conférences d’études iraniennes Ehsan et Latifeh Yarshater

  • Lundi 7 novembre 2022

I. Universalité et altérité chez les Achéménides et les Sassanides
En dépit de leurs visées universalistes, les Achéménides ont été confrontés à des espaces d’altérité, non seulement au sein de l’empire, mais aussi sur les confins occidentaux. Nous chercherons à déterminer si la somme de ces espaces a pu constituer un véritable alter orbis, opposé au monde achéménide. La vision sassanide de l’universalité et de l’altérité sera également examinée et rapprochée des données achéménides, sur fond de cosmogonie iranienne.
 

  • Mercredi 9 novembre 2022

II. « Ainsi dit le roi » : Les stratégies discursives des inscriptions achéménides
La lecture des inscriptions achéménides – en particulier celle de Bīsotūn (VIe siècle av. n. è) – met en évidence d’ingénieuses stratégies visant à personnaliser le message des proclamations royales pour des auditoires radicalement opposés. Ainsi, le discours politique de l’autorité royale pouvait être sujet à de multiples reformulations pour répondre à la sensibilité des destinataires visés, ces derniers étant considérés comme les interlocuteurs muets du discours d’autorité.
 

  • Lundi 14 novembre 2022

III. Parole et image dans l’épigraphie et l’iconographie sassanides
Une dialectique comparable à celle observée chez les Achéménides régissait le rapport entre le discours royal sassanide et ses multiples destinataires. Là encore, les compositions épigraphiques, mais aussi les objets d’art mobiles (camées, sceaux et monnaies), semblent modulés au gré des prédispositions intellectuelles de leur auditoire. La persistance d’une telle dialectique sur la longue durée suggère que certaines traditions scripturales achéménides aient pu se transmettre jusqu’aux Sassanides, bien que les modes mêmes de cette transmission nous échappent.
 

  • Mercredi 16 novembre 2022

IV. La res religiosa chez les Achéménides
Le paysage religieux de l’empire constitue l’un des chantiers de recherche les plus ardemment revisités dans les études achéménides. Reprenant ce dossier, nous tenterons de déterminer si le même principe d’individuation qui guidait le système de communication de l’empire se retrouve également au fondement de l’organisation du fait religieux.
 

  • Lundi 21 novembre 2022

V. Le paysage religieux de l’empire sassanide et conclusions
L’organisation du fait religieux chez les Sassanides et le maintien d’un paysage de facto pluriconfessionnel au sein d’un empire expressément mazdéen constitueront la dernière étape de notre examen. En conclusion, nous envisagerons la possibilité que les Achéménides et les Sassanides, en dépit du demi millénaire qui les sépare, aient pu traiter la question de l’altérité et de la diversité selon un même principe d’agencement – sans toutefois imposer une vision unitaire –, agencement qui se manifesta à travers le procédé d’individuation mis en œuvre dans les stratégies communicatives et le fait religieux.

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