Charbon et communautés minières au Japon

L’Institut Français de Recherche sur l’Asie de l’Est-IFRAE (Inalco-Université Paris Cité-CNRS) vous convie à sa prochaine “Rencontre de l’IFRAE”.
Couverture d'un ouvrage
Couverture de l'ouvrage de Bernard Thomann © Bernard Thomann‎

Table ronde : Charbon et communautés minières au Japon. Autour du dossier de Cipango-Cahier d’Etudes
Avec : Bernard Thomann (Ifrae), Alexandre Roy (Ifrae) et Makiko Andro-Ueda (Ifrae).
Discutante : Marion Fontaine (Sciences Po).

À l’encontre de certains clichés entretenant l’idée d’un archipel sans ressources naturelles, le Japon a été le lieu d’importants gisements de cuivre, d’argent ou d’or. L’extraction de ces métaux a été modernisée après la Restauration de Meiji, jouant un grand rôle dans l’industrialisation du Japon. Des gisements houillers furent aussi exploités à Kyūshū, où ils alimentèrent le développement de l’industrie sidérurgique dans le Nord de l’île, puis à Hokkaidō, où le charbon était de meilleure qualité. Des bassins houillers furent également exploités dans les départements de Yamaguchi (Ube 宇部) ou de Fukushima (Jōban 常磐). Au-delà des quantités de houille extraites, qui peuvent paraître relativement modestes comparées à d’autres vieilles nations industrielles, c’est sur le poids de l’industrie houillère dans l’histoire économique, sociale et même culturelle que l’on peut légitimement diriger son attention, tant celui-ci est remarquable. Ce dossier de la revue de Cipango-Cahier d’études japonaises a ainsi pour ambition de montrer à quel point le charbon et les communautés minières peuvent représenter pour les études japonaises un sujet de recherche transversale important, et pouvant être abordé à partir d’une variété de disciplines.