Néo-Araméen (Soureth)

Depuis février 2007 nous proposons à l’Inalco (Paris), un cours d’initiation au soureth (araméen contemporain), ouvert aux étudiants de Licence III et de master I, du Département des Etudes Arabes (Proche et Moyen-Orient), d’hébreu, de kurde, de persan et de turc. Ce cours d’initiation ne demande aucune connaissance préalable de cette langue sémitique vivante.

Découvrir la langue

Qu’est-ce que le soureth ?

Le soureth (ou néo-araméen du nord-est) est le principal dialecte araméen contemporain : il est parlé aujourd’hui par a peu près de 500 000 personnes dans le monde. C’est la langue des chrétiens et des juifs du Kurdistan, et en particulier la langue des chrétiens iraquiens (dits Assyro-Chaldéens ou Syriaques), dont il est souvent question dans l’actualité ; il est également employé en Iran, en Syrie, en Turquie, et dans les pays d’émigration : France, Allemagne, Benelux, Danemark, Scandinavie (Suède, Norvège et Finlande), Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis), Arménie, Géorgie, Russie et Océanie (Australie et Nouvelle Zélande).
Son étude s’adresse aux étudiants d’arabe, d’hébreu, de kurde, de persan et de turc, et plus généralement à tous ceux qui sont intéressés par l’actualité politique et culturelle du Proche et Moyen-Orient, ou qui désirent communiquer dans leur propre dialecte avec les derniers usagers d’une langue qui témoigne de l’histoire matérielle et spirituelle de l’humanité depuis trois mille ans.

Le soureth en France

En France, le nombre de locuteurs du soureth est estimé à environ 20 000, dont 10 000 en région parisienne, la plupart établis dans le département de la Seine-Saint-Denis (Clichy-Sous-Bois, Montfermeil et Bondy), dans le Val-d’Oise (Arnouville, Chaumontel, Domont, Ecouen, Ezanville, Garges, Gonesse, Saint-Brice-Sous-Forêt, Sarcelles, Villiers-le-Bel...). La plupart des Assyro-Chaldéens du Val d’Oise et de Seine-Saint-Denis sont originaires des dix derniers villages du sud-est de la Turquie abandonnés ou évacués au cours des années 1980 ; ils sont arrivés en France au milieu des années 1980. Les 10 000 locuteurs restants, la plupart iraquiens, ont fuis la guerre du Golfe de 1991 et les violences qui l’ont suivie ces trois dernières décennies. Ils vivent essentiellement dans les villes et départements suivants : Lyon (Rhône), Marseille (Bouches-du-Rhône), Nantes (Loire Atlantique), Pau (Pyrénées Atlantique) et Tours (Indre-et-Loire), etc.
En 2007 un cours d’initiation au soureth a été ouvert à l’Inalco, dans le cadre du Master I et de la licence 3 d’arabe Proche/Moyen-Orient. En 2008 est paru aux éditions Geuthner (Paris), le premier Manuel de soureth destiné à des apprenants francophones. En 2016, un second ouvrage, Parlons soureth, araméen contemporain, a été publié aux éditions L’Harmattan (Paris). Enfin, une grammaire élémentaire du soureth est accessible en ligne sur le site Langues et Grammaires du Monde dans l’espace francophone : https://lgidf.cnrs.fr/
 

Les formations

Ce cours est ouvert aux étudiants de Licence III et de master I du département des Études Arabes (Proche et Moyen-Orient), d’hébreu, de kurde, de persan et de turc.
Il ne demande aucune connaissance préalable de cette langue sémitique vivante.

Cours d'initiation au soureth (araméen contemporain)

Brochure soureth (571.99 Ko, .pdf)