La difficile création du poste de secrétaire de l’École des langues orientales

20 février 2024
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Si le poste de « directrice générale des services » est aujourd’hui occupé par Madame Valérie Liger-Belair, il s’agit d’un poste ancien, créé seulement trois ans après la fondation de l’École.
apport présenté au ministre de l’intérieur au 27 nivôse an 9, 17 janvier 1801
Jean-Baptiste Dumouchel, Rapport présenté au ministre de l’intérieur au 27 nivôse an 9, 17 janvier 1801, F/17/1143 © Archives nationales de Pierrefitte‎
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En 1798, l’administrateur, Louis-Mathieu Langlès demande au ministère de l’Instruction publique de nommer un secrétaire pour l’assister dans ses fonctions. Son choix se porte sur Jean Jacques Emmanuel Sédillot, qui fit partie de la première promotion de l’École polytechnique et qui étudiait aux Langues Orientales l’arabe, le turc et le persan¹. 

Malheureusement, au bout de deux ans le constat est mitigé. Langlès observe en effet que « le c[itoyen] Sédillot, secrétaire de cette école, remplit avec peu d’exactitude les fonctions de cette place² ». Il précise alors les devoirs et responsabilités du secrétaire : sa première mission est de copier des ouvrages pour progressivement constituer un fonds pour l’École ; il doit également aider l’administrateur et prendre des notes pendant les cours, si les professeurs le demandent.

Ministère de l’intérieur, projet d’arrêté, 1798
Ministère de l’intérieur, projet d’arrêté, 1798, F/17/1143 © Archives nationales de Pierrefitte‎

À l’époque, la bibliothèque des Langues orientales n’existe pas et il faut quelqu’un pour assurer la gestion des ouvrages qui peu à peu rejoignent les collections de l’École. Ce lien entre le secrétaire et la bibliothèque va perdurer pendant un long moment, jusqu’à la nomination le 1er novembre 1923 d’une bibliothécaire en chef : Mme Colette Meuvret³. A partir de ce moment, la fonction de secrétaire général va se concentrer de plus en plus sur la gestion des services administratifs et financiers et sur la bonne application des actes relatifs à la gestion de l’établissement⁴.

Article issu de la série de récits historiques Flâneries dans l'histoire de l'Inalco qui met en lumière, chaque mois, un épisode singulier de l'histoire de l'institut.

Références

¹ Ministère de l’intérieur, projet d’arrêté, 1798, F/17/1143, Archives nationales de Pierrefitte.
² Jean-Baptiste Dumouchel, Rapport présenté au ministre de l’intérieur au 27 nivôse an 9, 17 janvier 1801, F/17/1143, Archives nationales de Pierrefitte.
³ Cent cinquantenaire de l’École des langues orientales, Histoire organisation et enseignement de l’École Nationale des langues orientales vivantes, Paris, Imprimerie nationale de France, 1948.
⁴ Arrêté de la présidence de l’Inalco daté du 2 avril 2002, fonds de l’Inalco.