Tahitien

Plage, Tahiti
Plage tahitienne © Tiarama Lehartel‎

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La littérature tahitienne est issue d’un peuple de l’aire océanienne. Elle s’exprime en tahitien qui est une langue polynésienne appartenant à la grande famille des langues austronésiennes. Il s’agit d’une langue véhiculaire, parlée en Polynésie française située dans l’aire appelée « triangle polynésien » dans le Pacifique, délimitée par Hawai‛i au Nord, la Nouvelle-Zélande au Sud-ouest et l’Île de Pâques au Sud-est.

La Polynésie française, dont l’île principale est Tahiti, s’étend sur une surface océanique d’environ 5 millions de km². Selon le dernier recensement effectué en 2012, elle compte 268 270 habitants. A l’arrivée des missionnaires protestants anglais de la London Missionary Society le 05 mars 1797, venus convertir la Polynésie au protestantisme, l’écriture était inexistante ; tout se transmettait oralement. En effet, la société polynésienne est une société à tradition orale, tout comme le reste de l’aire océanienne, et qui est l’une des caractéristiques fondamentales de cette civilisation. Ces « œuvres » orales, recueillies pour la plupart par le révérend Orsmond (un missionnaire protestant de la London Missionary Society qui séjourna en Polynésie de 1817 à 1856), sont aujourd’hui encore fortement ancrées dans la culture tahitienne à travers notamment différentes « performances » d’orateurs ou de prêtres traditionnels, reconnus pour cet « art oratoire » appelé ’Ōrero. Or, elles sont « rarement l’objet d’une analyse littéraire ».

On distingue différents « genres » oraux et qui ont des dénominations précises, propres à cette société. Il serait cependant plus approprié de parler de « discours » lorsqu’on aborde la question des « genres », comme le précise Christiane Seydou, et ce « afin d’en traduire de façon plus juste la qualité d’énonciation, d’acte de communication et la dimension sociale ».

Il est important également de souligner que le terme « littérature » n’existait pas dans la société traditionnelle tahitienne et donc, aucun terme tahitien n’est répertorié. Cependant, les « linguistes » ou « académiciens » créent et proposent des termes pour le définir. On retiendra le terme Vāna’a. Les Tahitiens ou Polynésiens en général, distinguaient naturellement et individuellement tous ces genres, sans pour autant se soucier de les ranger dans des « catégorisations » générales du type « littératures » ou « genres ».

Les Polynésiens, peuple autochtone, avait ce besoin fécond, selon Marc Chadourne, « d’orner par l’éloquence, de magnifier par les images ou les symboles, d’amplifier par le rythme parlé ou chanté les sentiments intimes et les passions collectives » (Cf. BSEO No 248, Tome XXI-1, Sept.-Oct. 1989. Marc Chadourne (1895-1975) a écrit des romans, des récits de voyage, en particulier sur Tahiti).

Le tahitien est enseigné à l’Inalco au sein du Département Asie du Sud-Est et Pacifique.
 

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Licence LLCER - Parcours Asie et Pacifique - Langues Océaniennes
Master LLCER - Parcours Asie et Pacifique - Asie du Sud-Est et Pacifique
Master LLCER - Parcours Asie et pacifique - Séminaires et cours sur l’aire Asie du Sud-Est et Pacifique (Offre UE2 et UE4)
 

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