Colloque Lumières de Meiji. Construction du Japon moderne (1868-1912)

Colloque Lumières de Meiji
Colloque Lumières de Meiji © DR‎



Le 23 octobre 1868 un décret impérial proclama l’entrée du Japon dans l’ère Meiji. Celle-ci s’acheva le 30 juillet 1912, à la mort de l’empereur qui avait incarné l’émergence d’une nouvelle puissance en Asie de l’Est.



La pression occidentale, symbolisée par l’arrivée des bateaux noirs de Perry en 1853, a certes suscité les troubles politiques qui provoquèrent la chute du shôgunat des Tokugawa, mais le pays tout entier fut dès lors parcouru de mouvements profonds qui l’amenèrent à se redéfinir, à trouver une insertion nouvelle dans l’ordre mondial.



« Meiji » ? Le nom est tiré de l’antique Classique des mutations : « Le Saint Homme gouverne (ji), tourné vers la clarté (mei) ». Ignorant cette origine chinoise, on a souvent assimilé l’ère nouvelle à une ouverture sur « les Lumières de l’Occident », pour ajouter aussitôt que, dès la fin des années 1880, le Japon se serait dirigé vers les temps sombres d’un impérialisme qui le conduisit tout droit au militarisme des années 1930-1940.



Pour mieux cerner les particularités de cette époque si complexe, et échapper aux légendes noires comme aux récits iréniques, ce colloque avait pour objectif d'exposer plusieurs facettes de la construction du Japon moderne, tant sur le plan politique et social qu’en ce qui concerne les religions, la littérature et la pensée ou la vie des arts.



Emmanuel Lozerand