Prix Mondes en regards (Festival Jean Rouch)
Créé en 2012, le Prix Mondes en regards est doté d’un montant de 1 000 euros pour la traduction et le sous-titrage français du film primé. Le film récompensé est ensuite projeté la même année dans l’auditorium de l’Inalco.
Prix Mondes en regards 2012-2024
Prix Mondes en regards 2012-2024
2024 : Flickering Lights d'Anupama Srinivasan et Anirban Dutta (Inde) pour son impact émotionnel profond et la richesse des sujets abordés sur le fil conducteur de l'arrivée de l'électricité. Le jury a été particulièrement touché par l'authenticité et la profondeur des personnages. Le film capture habilement la complexité des aspirations individuelles et collectives dans un contexte de changement imminent. La photographie et la narration soulignent avec finesse les enjeux sociaux et politiques auxquels le village est confronté. Flickering Lights se révèle ainsi être une œuvre puissante, offrant une réflexion pertinente sur le sens du progrès et la résilience humaine face à l'incertitude.
2023 : Adeus, Capitão de Vincent Carelli et Tatiana Soares Almeida (France, Brésil) pour la préservation des langues autochtones et l’identité culturelle du peuple Gavião. La transmission intergénérationnelle interroge la coexistence entre la tradition, à travers la langue, la famille, les rites, l’attachement à la terre des ancêtres et la modernité. Le jury souligne l’engagement du réalisateur avec le Capitaine pour la reconstruction de la mémoire de son peuple, de peur qu’elle ne disparaisse.
2022 : La combattante de Camille Ponsin (France) pour sa profonde nécessité sociale et ses qualités humaines. Les membres du jury on été touchés par l’engagement du personnage et espérent que son combat avec et pour les victimes du Darfour puisse également impacter le public de l’Inalco, institut dont les valeurs et engagements autour des problématiques de migrations contemporaines résonnent fortement avec le film.
2020 : Diyalog de Selim Yildiz (Turquie) et Le Projet de mariage d'Atieh Attarzadeh et Hesam Eslami (Iran) ex æquo pour leurs qualités humaines et leur art d'insérer la petite dans la grande Histoire. Deux exemples bouleversants de couples à la recherche de la concrétisation d'un rêve incarné par des femmes aux portraits poignants.
2019 : When Tomatoes Met Wagner de Marianna Economou (Grèce) pour avoir mis en valeur, avec sensibilité et humour, des relations humaines au sein d'un village bouleversé par l'exode rural. La réalisatrice invite le spectateur à partager l'espoir des protagonistes.
2018 : Je vois rouge de Bojina Panayotova (France, Bulgarie)
Les membres du jury ont été séduits par la démarche de la réalisatrice qui, au travers d'une quête personnelle et d'un récit familial, dévoile une partie de l'histoire de la Bulgarie et de la police politique du régime communiste. Le jury tient également à souligner la qualité artistique du film et en particulier la façon dont la réalisatrice se met en scène, ainsi que l'habile utilisation des codes du film d'espionnage et du film documentaire.
2017 : MIRR de Mehdi Sahebi (Suisse) pour sa qualité ethnographique et éthique, qui émerge d'une approche collaborative impliquant la population dans le devenir du film. Prenant comme arrière-plan le problème de la dépossession des paysans bunongs de leurs terres agricoles, MIRR narre des histoires de vie bousculées, tout en dévoilant la tradition orale bunong à travers un dispositif de scénarisation novateur. Platskart de Rodion Ismailov (Russie) pour la trame originale autour du voyage en train à travers la Sibérie et les rencontres autour des personnages devenant de plus en plus intimes et proches, une traversée qui nous révèle des réalités humaines multiples.
2016 : A Walnut Tree d'Ammar Aziz (Pakistan)
A Walnut Tree, est un film d’une très grande force. Par une approche ethnographique maitrisée, Ammar Aziz entre, avec sensibilité et respect, dans l’intimité bouleversante d’une famille pakistanaise déplacée dans un camp de l’ONU suite à la destruction de leur village par les talibans. Il soulève ainsi des problématiques éminemment actuelles, celles des migrations et de ses enjeux internationaux, et porte un regard critique sur le rôle des organisations internationales.
2015 : Coming of Age de Teboho Edkins (Afrique du Sud)
2014 : Abu Haraz de Marciej J. Drygas (Pologne) tant pour ses qualités esthétiques que pour sa représentation très concrète des difficultés auxquelles peut se heurter une communauté pour préserver son identité culturelle et son intégrité territoriale.
2013 : Ningal Aranaye Kando ? de Sunanda Bhat (Inde) pour son intérêt anthropologique car il traite des impacts des changements économiques sur la nature et la société, avec en arrière plan la narration du mythe d’origine du lieu. Un film d’un grand sens esthétique qui nous interpelle sur la fragilité du savoir oral sur la nature.
2012 : The Tundra Book. A Tale of Vukvukai, the Little Rock d'Aleksei Y. Vakhrushev (Russie)