Photographie couleur montrant, au premier plan, deux élèves assis vus de dos avec des ordianteurs face à eux. Au second plan, un autre rang d'élève.

Variation linguistique et enseignement des langues

Le cas des langues moins enseignées

Directeur et directrice

Gilles Forlot & Louise Ouvrard

25 €

Contenu central

Présentation

Dans cet ouvrage, l’appellation « langues moins enseignées » fait référence à celle de « langues modimes ». Tantôt appelées « langues rares », tantôt « langues moins diffusées » et parfois même « petites langues », ces langues n’entrent dans aucune des catégories préconstruites des institutions éducatives. L’objectif de cet ouvrage est donc de problématiser les tenants et les aboutissants des statuts qu’elles assument dans les systèmes éducatifs, et notamment de s’intéresser à la question de la variation linguistique dans leur enseignement‑apprentissage. En effet, l’enseignement des langues vivantes étrangères se construit souvent autour d’une norme imaginée et conçue comme étant celle de la langue légitime à enseigner/apprendre. De l’Asie aux Amériques, en passant par bon nombre de pays africains et européens, les décideurs éducatifs et les enseignants eux‑mêmes doivent composer avec ce phénomène qui, au delà de questions proprement pédagogiques, contribue à hiérarchiser les formes langagières.

Au travers de l’examen de situations touchant à l’amazighe, à l’arabe, au chinois, à l’indonésien, au japonais, au ghɔmálá’, au malgache, au tchèque et à plusieurs des langues régionales de France (alsacien, basque, corse, occitan, picard et parler saint-martinois), les entrées épistémologiques des contributions relèvent ici de diverses disciplines des sciences du langage et/ou des sciences de l’éducation. Les contributions s’articulent, entre autres, autour d’axes tels que la variation et ses différentes formes dans l’espace éducatif, l’histoire des politiques linguistiques éducatives au regard du corpus des langues, la variation linguistique en lien avec différents systèmes éducatifs au sein d’espaces nationaux ou régionaux donnés, la gestion pédagogique de la variation, ses ramifications identitaires, la question du couple oral/écrit et des registres en didactique des langues moins enseignées, ou encore la problématique centrale des normes, de la légitimité et de l’authenticité dans l’enseignement de ces langues.

Directeur et directrice

Gilles Forlot est professeur de sociolinguistique et de didactique des langues à l’Inalco. Ses travaux portent sur les pratiques langagières et le plurilinguisme dans divers espaces, notamment éducatifs. Après avoir mené des recherches sur la francophonie minoritaire canadienne, sur les rapports aux langues des Belges francophones issus de l’immigration et sur les pratiques et l’éducation linguistiques dans les Hauts-de-France, il s’intéresse désormais à la place des langues et du multiculturalisme dans la construction nationale de Singapour, ainsi qu’aux enjeux sociolinguistiques de la diffusion de l’anglais dans le monde, et en particulier en Asie.

Louise Ouvrard est maîtresse de conférences HDR et responsable de la section d’études malgaches à l’Inalco. Ses recherches s’inscrivent dans le champ de la didactique du malgache langue étrangère. Elle a ainsi conçu une méthode de malgache (2012, L’Asiathèque) et développe actuellement l’offre d’enseignement du malgache à distance de l’Inalco. Ses nombreux séjours à Madagascar lui ont permis et lui permettent de collecter des corpus audiovisuels de parole spontanée et de parole rituelle dans le double objectif de patrimonialiser la langue et la culture malgaches, et d’offrir aux apprenants des ressources authentiques.

320 pages
16 x 24 cm
Parution : 03/12/2020
ISBN : 9782858313730