Les Doctoriales de l’Europe médiane, de l’espace russe et (post-)soviétique (DEMEPS 2025) - Penser la justice

Les « Doctoriales de l’Europe médiane, de l’espace russe et (post-)soviétique » ont pour objectif de créer un lieu régulier de dialogue commun à l’ensemble des chercheur·es, enseignant·es-chercheur·es, doctorant·es et post-doctorant·es travaillant sur un large espace couvrant l’Europe médiane, la Russie et l’Asie centrale, et, plus largement, l’ensemble des régions et États post-soviétiques, tous champs disciplinaires et périodes confondus.
Dans ce but, des chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es et directeur·rices des principales unités de recherche travaillant sur ces régions ou exerçant des responsabilités dans le cadre des deux GDR CNRS, « Connaissance de l’Europe médiane » et « Empire russe, URSS, États ex-soviétiques » (GDR Est) se sont associé·es pour fournir un cadre de travail régulier dont ces Doctoriales 2025 seront le troisième rendez-vous, après la première édition qui s’est tenue en juin 2021.
Celles-ci s’adressent aux doctorant·es à partir de la deuxième année (soit une 1ère inscription au plus tard le 1er septembre 2024) et aux jeunes docteur·es ayant soutenu leur thèse après le 1er janvier 2022. Les doctorant·es inscrits en 1re année de doctorat au cours de l’année universitaire 2024-2025 sont les bienvenu·es pour participer à ces échanges.
Argumentaire
Le 23 février 2025, des milliers de personnes se sont rassemblées place de la République à Paris afin de commémorer le troisième anniversaire du début de l’invasion russe à grande échelle en Ukraine, en 2022. Parmi les manifestant·es, Dmytro Atamanyuk, responsable associatif ukrainien, a déclaré aux journalistes présents : « Il y a moins d’informations sur l’Ukraine qui circulent dans les médias. C’est précisément sur cela que compte Vladimir Poutine avec sa guerre totale. [...] l’Ukraine a certes besoin de paix, mais d’une paix juste et durable » (Nirhy-Lanto, 2025). L’idée de « justice » dans la construction de la paix à laquelle fait référence M. Atamanyuk trouve un écho dans les déclarations de plusieurs haut·es responsables européen·nes. Qu’il s’agisse du président ukrainien Volodymyr Zelensky, du président français Emmanuel Macron (Teillard, 2025) ou encore de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (von der Leyen, 2025), le concept de « justice » s’inscrit désormais dans le cadre discursif diplomatique face à la perspective d’éventuelles négociations avec la Russie, dans un contexte de pressions exercées par la nouvelle administration américaine.Cette notion est toutefois également mobilisée par le Kremlin, qui cherche à se poser en acteur de justice, en réinterprétant à son avantage les termes du débat (Kalinine, 2025). Ce brouillage sémantique, alimenté par la rhétorique propagandiste russe, rend d’autant plus complexe la conceptualisation d’une paix véritablement juste.
Loin d’être un concept uniforme, la notion de justice se décline en une pluralité de significations, ouvrant ainsi de nombreux champs d’investigation. Sa définition usuelle même pose d’emblée les bases d’une réflexion élargie et favorise l’émergence de multiples questionnements connexes. En effet, selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL), la justice se définit à la fois :
- Comme le « principe par lequel on reconnaît ce qui est juste et conforme au droit ; exigence morale qui fait que l'on rend à chacun ce qui lui appartient, que l'on respecte les droits d'autrui ».
- Comme « l’action de reconnaître le bon droit de quelqu’un, de lui accorder ce qu’il est juste qu'il obtienne ; caractère de ce qui est conforme au droit, à l'équité ».
- Comme « le pouvoir de faire droit à chacun, de récompenser et de punir ; exercice de ce pouvoir ».
- Comme « l’autorité judiciaire, l’institution comprenant l’ensemble des tribunaux, des magistrats et des officiers, qui est chargée d’administrer la justice ».
- Et comme « la figure allégorique, généralement une femme aux yeux bandés, par laquelle on représente la justice ». (CNRTL, 2012)
Par-delà le contexte ukrainien, la notion de justice en elle-même, fréquemment invoquée lorsqu’il est question de mettre un terme à une guerre — que ce soit au Proche-Orient ou dans le Caucase —, soulève une série d’interrogations. Outre les problématiques de théorisation et de définition, inhérentes à toute conceptualisation, se pose avec acuité la question de l’application et de la réalisation de la justice, à l’aune de ce qui apparaît comme une impuissance marquée des différentes instances internationales dans cette quête.
Dans cette perspective, les Doctoriales de l’Europe médiane, de l’espace russe et (post-)soviétique (DEMEPS 2025) s’attacheront à explorer la notion de justice sous ses multiples dimensions et formes d’expression à travers les époques : comment l’imaginer, comment et par quels moyens la rendre et comment, pour les chercheur·ses mais aussi pour la société dans son ensemble, construire un regard « juste » sur le passé.
À ces questions préliminaires s’ajoutent par la suite les spécificités des aires géographiques et périodes étudiées. En effet, la notion de justice peut revêtir des significations et des implications différentes selon les contextes culturels. Elle peut renvoyer non seulement à l’établissement d’une « paix juste » et à la collecte de preuves de crimes de guerre, mais aussi à la mémoire des génocides et des répressions de masse, à la défense puis à la réhabilitation des opposant·es à des régimes dictatoriaux, ainsi qu’à la lutte contre la corruption, ou en faveur des droits humains et des libertés démocratiques, etc. Ainsi, les propositions de communication pourront s’inscrire dans les axes suivants :
Axe I — Construire la justice en temps de guerre
Cet axe entend ouvrir le dialogue sur la signification, la place et le rôle de la justice en temps de conflit ou de sortie de guerre.
Aujourd’hui, l’élément de langage « paix juste » est omniprésent dans les discours des chef·fe·s d’État, qu’il s’agisse, par exemple, de l’Ukraine ou du Haut-Karabagh. Quelle place est envisagée pour la justice dans cette formule ? Ce projet est-il tenable en ce qui concerne les réparations qui doivent être faites aux victimes de ces conflits ?
Si l’idée de « justice » en temps de paix s’applique largement à la réparation des torts causés aux civils, qu’en est-il en période de conflit quand la justice est instrumentalisée pour justifier la destruction, comme en témoigne un certain usage de la notion de « guerre juste » ? La paix est-elle, en temps de guerre, plus précieuse pour les dirigeants politiques et
institutions internationales que la justice ? L’équité et la morale sont-elles nécessairement des victimes collatérales de l’édification de la paix ?
Comment concilier les notions de paix et de justice et assurer la continuité de cette dernière pendant un conflit ou une guerre ? Le développement de la guerre hybride comme des stratégies de désinformation complique cette tâche, comme l’illustre la situation d’autant plus précaire des reporters de guerre et organisations internationales en Ukraine depuis 2022.
Si la paix négative est conçue comme une absence de violences à grande échelle, la paix positive est stable et se prolonge dans le temps (Paris, 2004). Cette dernière implique donc, d’un côté, la cessation des violences, et de l’autre, la réconciliation des communautés sur le long terme. Comment, cependant, penser la réconciliation sans que celle-ci ne devienne exonération des coupables ? Comment, au sortir de la guerre, juger les coupables et dirigeants politiques qui, à l’image des guerres de Yougoslavie, sont parfois les mêmes personnes ? Comment penser et implémenter la justice transitionnelle pour reconnaître le statut des victimes et entamer une reconstruction pérenne post-guerre ?
Axe II — Rendre justice au passé
La mémoire structure la relation au temps ; au passé, certes, mais aussi au futur, traçant les frontières d’un collectif en même temps qu’elle donne à l’individu les outils pour se situer lui-même. Cependant, la popularité toujours forte depuis une quarantaine d’années du dialogue entre l’histoire et la mémoire, ce que Pierre Nora appelait dès le milieu des années 1980 un phénomène de « boulimie mémorielle » (Nora, 1993), couplée à l'essor des revendications identitaires d’une part, et du soft power de l’autre, ont réorienté la mémoire comme un principe et droit fondamental de notre époque, caractéristique des sociétés démocratiques, et posant le postulat que le passé doit être « réparé » et les plaies pansées selon les valeurs du présent (Rousso, 2016).
La mémoire, quand elle est l’expression d’une certaine nostalgie, peut déformer la réalité d’une façon qui a des conséquences morales : la nostalgie déforme le passé en l’idéalisant (Margalit, 2002) ; l’existence de la yougonostalgie et de la nostalgie de l’Union soviétique en témoigne, gommant la réalité des traumatismes infligés sur les individus par ces régimes.
La mémoire telle qu’on la conçoit aujourd’hui est ainsi ballottée, entre histoire et mythe, entre travail et devoir de mémoire et compétition de narratifs nationaux dans les relations inter-étatiques. La réécriture créative des passés tsariste et soviétique par le régime de Vladimir Poutine, ou encore la réactivation du mythe aryen au Tadjikistan sous Emomali Rahmon illustrent bien cette instrumentalisation partisane de la mémoire ; l’Institut de la mémoire polonais fournit un autre exemple de la normalisation de ces entreprises de remaniement mémoriel à l’échelle étatique.
La « juste mémoire » est-elle alors possible ? Quel est le poids de l’historien.ne, de l’individu, et de la société civile face à un régime de vérité ?
Si la mémoire peut renvoyer à une utilisation frauduleuse du passé, elle n’en demeure pas moins un instrument de justice dans sa dimension, d’une part de réhabilitation, à l’image du « retour des noms » [возвращение имен] organisé à l’initiative de l’association Memorial dans l’espace ex-soviétique, et d’autre part de réaffirmation, par exemple du droit d’une minorité à exister et à disposer librement de sa propre Histoire, ou encore au travers des lois mémorielles qui visent à empêcher la prolifération de discours de haine.
Quel est, ainsi, le rôle de la mémoire dans la construction d’une justice rendue au passé, au présent ?
Axe III — Représenter la justice
Le dernier point de la définition de la justice par le CNRTL lui attribue une dimension allégorique. Comme tout autre concept fondamental pour le fonctionnement d’une société, la justice s’inscrit également dans le domaine de la culture. Dès lors, quelles représentations en donne-t-on ? Que nous révèlent-elles sur le concept même de justice ? Ont-elles, comme le suggère Bruno Dayez, une incidence sur son bon fonctionnement (Dayez, 2007), et si oui, comment ? Judith Butler va encore plus loin en attribuant à certaines formes d’art engagé un potentiel d’instauration de justice en faveur des groupes marginalisés, ignorés ou exclus par les systèmes dominants (Butler, 2009). Quels seraient alors les mécanismes de ce potentiel, s’il existe véritablement ? La manière dont la justice est représentée, pensée et nommée ouvre ainsi un vaste champ d’exploration, offrant de multiples perspectives de réflexion pour ces DEMEPS.
Cet axe englobe de cette manière les diverses représentations de l’idée de justice dans la culture. Il inclut à la fois des critiques du processus juridique, comme dans le roman Le Procès (1925) de Franz Kafka, et des mises en scène de rétribution, à l’instar de la sculpture Shoot Yourself (2022) de l’artiste ukrainien Dmytro Iv, représentant Vladimir Poutine mettant fin à ses jours.
L’interaction entre la culture et l’idée de justice peut également s’attacher à la représentation de l’injustice et aux diverses formes de résistance contre les oppressions et persécutions. Ainsi, les propositions de communication portant sur des œuvres engagées, telles que celles de Jamala, gagnante de l’Eurovision 2016 avec sa chanson « 1944 », qui évoque la déportation des Tatars de Crimée seulement deux ans après l’annexion de la région par la Russie, celles de Nino Kirtadzé, dont les documentaires témoignent des violences ayant traversé le Caucase, ou encore celles de Galina Sanko, dont les photographies ont préservé des preuves des crimes perpétrés dans les camps d'extermination nazis, s’inscrivent pleinement dans cet axe.
Bien que l’histoire récente fournisse la thématique initiale de ces DEMEPS, les doctorant·es et jeunes docteur·es travaillant sur des thématiques chronologiquement antérieures à celles citées plus tôt trouveront aussi leur place dans cet axe. Ainsi, des recherches portant sur des figures telles qu’Adam Mickiewicz, poète national polonais, ou Vassil Levski, révolutionnaire bulgare engagé contre la domination étrangère dans la quête d'une justice pour son peuple, seront pleinement pertinentes.
Enfin, la représentation de la justice peut également impliquer son étude conceptuelle à travers les différentes langues des aires géographiques concernées. Cet axe pourrait ainsi accueillir des recherches en linguistique dans les domaines de la terminologie, de la lexicologie, de la lexicographie et de la phraséologie. Nous proposons d’explorer les sens terminologiques et non terminologiques du mot justice et d'analyser les unités lexicales qui lui sont associées (loi, équité, légalité, impartialité, vérité, morale, etc.), tant en synchronie qu'en diachronie. Plusieurs perspectives pourront être envisagées, notamment l’analyse des définitions lexicographiques dans les dictionnaires monolingues et bilingues, l'étude des expressions figées et des emplois métaphoriques, l’évolution sémantique de ces unités lexicales, ainsi que les problématiques de traduction. Les approches contrastives et comparatives sont les bienvenues.
Axe IV — Faire la justice
Depuis la parution en 1971 de l’ouvrage de John Rawls A Theory of Justice, la question de la nature du concept de justice et de son imbrication dans un système de démocratie libérale s’est retrouvée au centre des débats. La conception rawlsienne de la
« justice comme équité », initialement détachée de toute considération historique et géographique, a servi de fondement à la réflexion sur la conceptualisation et l’ancrage contextuel de la notion de justice. Les travaux d’Iris Marion Young ont contribué à élargir la conception de la justice sociale en intégrant l’accès à la prise de décision, la division du travail et la reconnaissance culturelle, afin de lutter contre les deux formes dominantes d’injustice : l’oppression et la domination (Young, 1990).
Cet axe vise à interroger les moyens d’action de la justice et ses expressions matérielles. Que requiert la justice pour sa mise en œuvre ? Quels instruments pour quel·le·s acteur·rice·s et dans quelles conditions ? Quelles circulations entre les théories et les systèmes judiciaires à l’intérieur de nos aires culturelles, comme avec d’autres à l’extérieur ? En quoi la dimension multi-impériale de nos espaces influe-t-elle sur le type de justice qu’on y rend, et sur les modalités pratiques de celle-ci ?
Au-delà des tribunaux et des cours pénales, la justice s’exerce à de multiples niveaux : dans la conception des espaces publics, dans l’organisation de formes de résistance ou de dissidence face à des systèmes judiciaro-politiques corrompus, dans les politiques d’accès au droit et d’éducation juridique permettant aux citoyens de s’approprier les connaissances nécessaires à la défense de leurs droits, ou encore dans des initiatives de réparation des injustices systémiques. Cet axe entend ainsi explorer les diverses voies d’actualisation de la justice dans le présent, en lien avec la construction et la reconstruction d’une société plus équitable sur le plan social et environnemental.
Les thématiques abordées dans cet axe s’inscrivent dans une pluralité de champs disciplinaires et s’ouvrent aux contributions de doctorant·e·s et de jeunes docteur·e·s issu·e·s de diverses spécialités. Les propositions de communications pourront notamment porter sur des politiques et initiatives économiques (reconstruction post-conflit, réappropriation collective de secteurs privatisés, dispositifs de micro-financement entrepreneurial), des enjeux d’urbanisation (planification de la construction de logements après une guerre ou un désastre, démantèlement de structures urbaines héritées de régimes autoritaires ou de puissances coloniales, aménagement urbain impactant la vie des habitants), des stratégies de lutte contre la violence (contre la criminalité organisée, contre les violences racistes systémiques, sexistes et sexuelles, etc.) ou encore sur les modalités d’accès à l’éducation (incluant notamment l’alphabétisation juridique et technologique). Ceci englobe également les thématiques de la liberté de la presse, de la création d’un espace public démocratique (affranchi de l’emprise d’oligarchies politiques ou d'intérêts financiers privés), ainsi que la question de la justice climatique.
Les actions en faveur de la justice ne relèvent pas exclusivement des sphères institutionnelles et politiques. Il s’agit aussi de prendre en compte les initiatives émanant de groupes citoyens, d’individus, de collectifs académiques ou autres ainsi que d’organisations internationales, qui participent à la mise en œuvre d’une justice concrète et accessible au plus grand nombre.
Modalités de participation
Les propositions devront être envoyées avant le 15 août 2025 à l’adresse : Cliquez ici pour voir l’e-mail.
Ces propositions comporteront les éléments suivants :
- Directrice/directeur de thèse
- Laboratoire de rattachement
- Année de thèse
- Champ disciplinaire
- Résumé du papier (500 mots, plus ou moins 10%) Mots-clés (5)
Bibliographie AAC :
- BUTLER Judith, 2009, Frames of War: When Is Life Grievable?, New York, Verso.
- DAYEZ Bruno, 2007, Justice & cinéma: quarante méditations sur la justice vue à travers le septième art, Wavre, Anthemis.
- « Justice », 2012, Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL), https://www.cnrtl.fr/definition/justice [Consulté le 18 mai 2025].
- KALININE Anatoli КАЛИНИН Анатолий, 2025, “Путин подтвердил Трампу нацеленность на справедливый мир на Украине – Лавров” [Poutine a confirmé à Trump sa focalisation sur l’atteinte d’une paix juste en Ukraine], Deita, https://deita.ru/article/569596 [Consulté le 28 mai 2025].
- MARGALIT Avishai, 2002, The Ethics of Memory, Harvard University Press.
- NIRHY-LANTO Toky, 2025, « Guerre en Ukraine. ‘Une paix juste et durable’ : trois ans après, un rassemblement pour continuer d’attirer l’attention sur ce conflit », France 3 Paris-Ile-de-France,
- https://france3-regions.franceinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/guerre-en-ukraine-une-paix-just e-et-durable-trois-ans-apres-un-rassemblement-pour-continuer-a-attirer-l-attention-sur-ce-con flit-3112459.html [Consulté le 18 mai 2025].
- NORA Pierre, 1997, Les lieux de mémoire 3, Les France, Paris, Éditions Quarto, Gallimard. PARIS Roland, 2004, At War’s End, Cambridge, Cambridge University Press.
- ROUSSO Henry, 2016, Face au passé. Essai sur la mémoire contemporaine, Paris, Belin.
- TEILLARD Nicolas, 2025, « Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky s'entretient avec Emmanuel Macron afin de trouver une ‘paix juste et durable’ », France Info, https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/d-un-monde-a-l-autre/guerre-en-ukraine-volo dymyr-zelensky-s-entretient-avec-emmanuel-macron-afin-de-trouver-une-paix-juste-et-durab le-6648125 [Consulté le 18 mai 2025].
- VON DER LEYEN Ursula, 2025, « Statement by President von der Leyen at the International Summit on the Support of Ukraine in Kyiv », Commission Européenne, https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/speech_25_602 [Consulté le 18 mai 2025].
- YOUNG Iris Marion, 1990, Justice and the Politics of Difference, Princeton University Press.
Bibliographie indicative :
- ADORNO Theodor, 1963, What is meant by “working through the past”?. Critical Models, Columbia University Press.
- BAYOU Céline & Le Bourhis Eric, 2007, « Rendez-vous manqué entre histoire et mémoire Le camp de concentration de Salaspils en Lettonie » in Le Courrier des pays de l'Est, n° 1064(6), 65-76.
- BESSONE Magali, 2005, « Le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie : la justice en vue de la paix ? » in Le Philosophoire, n° 24(1), 51-74.
- BRET Bernard, GERVAIS-LAMBONY Philippe, HANCOCK Claire & LANDY Frédéric (dir.), 2010, Justice et injustices spatiales, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre.
- COOLEY Alexander & HEATHERSHAW John, 2017, Dictators Without Borders: Power and Money in Central Asia, Yale University Press.
- COUMEL Laurent & ROBERT-BOEUF Camille, 2024, « Pour un tournant spatial dans l’étude des mobilisations environnementales à l’Est de l’Europe » in Revue d’études comparatives Est-Ouest, 55-1, p. 926.
- DELPA Isabelle, 2014, La justice des gens : Enquêtes dans la Bosnie des nouvelles après-guerres, Rennes, Presses universitaires de Rennes.
- DIERCKXSENS Geoffrey (ed.), 2020, The Ambiguity of Justice: New Perspectives on Paul Ricoeur's Approach to Justice, Boston, BRILL.
- FRASER Nancy, 2011, Qu'est-ce que la justice sociale ? Reconnaissance et redistribution, Paris, La découverte.
- BAZIN Anne, 2020, « Chapitre ix – Quelle justice transitionnelle en Europe de l’Est après 1989 ? La gestion du passé communiste et la « vérité » des archives ». Documenter les violences, édité by GOIRAND Camille et MÜLLER Angélica, Éditions de l’IHEAL, 2020,
- Guerre, 2023, RED, no5, vol.1. https://droit.cairn.info/revue-red-2023-1?lang=fr.
- HALDEMANN Frank, 2008, Another Kind of Justice: Transitional Justice as Recognition (2007), Cornell International Law Journal, vol. 41, p. 675, Center For Human Rights and Global Justice Working Paper, no14.
- HUBRECHT Joël & SANSICO Virginie, 2024, Ukraine : comment la guerre hybride et la multipolarité transforment la justice. Actes du Séminaire « Justice et guerre » organisé par l’Institut des Études et de la Recherche sur le Droit et la Justice entre le 28 novembre 2022 et le 29 février 2024.
- KOPOSOV Nikolay, 2016, « Les lois mémorielles en Russie et en Ukraine : une histoire croisée » in Écrire l’histoire. Histoire, Littérature, Esthétique, 16, p. 251-256.
- KOŚCIAŃSKA Agnieszka, KURIMAY Anita, LIŠKOVÁ Kateřina & RENKIN Hadley Z., 2025,The Routledge Handbook of Sexuality in East Central Europe, Londres, Routledge.