DÉCRIPT : sept ans pour décrypter les récits civilisationnels contemporains, leurs temporalités et les effets de leurs circulations
Mobilisation d’un consortium d’excellence
Jean-François Huchet, président de l'Inalco, a rappelé la genèse de ce programme financé sur sept ans, soulignant la centralité de sa thématique pour l'établissement. Le consortium fédère dix établissements d'enseignement supérieur (Sciences Po Bordeaux ; Sciences Po Lille ; Sciences Po Paris ; Université Bordeaux Montaigne ; Université de Strasbourg ; Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis ; Université Sorbonne Nouvelle ; Université Paris Panthéon-Assas ; Université Paris Sciences et Lettres (PSL)), deux organismes nationaux de recherche (CNRS et IRD), l'Agence française de développement (AFD), l'Institut français des relations internationales (IFRI) ainsi que l'Académie diplomatique et consulaire du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, aux côtés d'une quarantaine de parties prenantes internationales ou représentatives de la société et d’acteurs des politiques publiques (voir liste complète).
Philippe Baptiste, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, et Guillaume Bordry, conseiller SHS du secrétariat général pour l'investissement (SGPI), ont tous deux insisté sur l'importance des sciences humaines et sociales pour éclairer les décisions publiques dans le contexte du "vacarme civilisationnel" actuel.
Une approche scientifique ambitieuse
Delphine Allès, responsable scientifique de DÉCRIPT, a exposé la problématique centrale du programme : analyser l’articulation entre le « temps court » des mobilisations politiques de récits civilisationnels et le « temps long » de la sédimentation des civilisations. Cette démarche, résolument pluridisciplinaire, entend saisir les dynamiques structurelles par-delà des facteurs conjoncturels généralement soulignés en temps de crise.
La conférence inaugurale du professeur Sanjay Subrahmanyam, a donné corps à cette perspective en replaçant dans une perspective d'histoire longue et connectée la construction des récits civilisationnels et impériaux, soulignant les contradictions inhérentes à leurs mobilisations contemporaines.
Articuler recherche, pluridisciplinarité et action publique
Les ambassadeurs Didier Le Bret (Directeur de l’Académie diplomatique et consulaire) et Véronique Vouland-Aneini (Directrice adjointe des géographies à l’Agence française de développement) ont mis en évidence, au regard de leur expérience de la diplomatie et des politiques de développement, les résonances entre la thématique du programme et l’action publique.
Les cinq premiers postdoctorants du programme - Louise Beaumais, Alexandre Gandil, Zoé Quétu, Pierre-Louis Six et Jan-Markus Vömel - ont présenté les prémisses de leurs projets de recherche, témoignant de la diversité des perspectives disciplinaires, aréales et thématiques du programme.
Les ateliers thématiques de l’après-midi ont permis d'engager une dynamique de réflexion collective avec les chercheurs et praticiens intéressés par les différents axes du programme. Leurs conclusions ont été restituées lors d’une séance finale ouverte par Rima Sleiman, vice-présidente Recherche de l’Inalco, dessinant les pistes qui guideront les réflexions durant la première année du programme.
Prochaines étapes
Les séminaires des différents axes de travail débuteront à l’automne, avant que soient annoncés les premiers appels pour des projets de recherche et de valorisation impliquant plusieurs membres du consortium. Un ambitieux programme d’invitations de chercheurs internationaux débutera également en 2026.
L'équipe DÉCRIPT et les membres du consortium s'appuieront sur cette impulsion pour déployer les prochaines étapes du programme, qui se poursuivra jusqu'en 2032.
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