Notation à base latine du berbère : bilans, propositions et perspectives

Journée d'études organisée par l'équipe de recherche Langues et Cultures du Nord de l’Afrique et Diasporas (LACNAD).
Couverture de l'ouvrage "Notation à base latine du berbère"
Notation usuelle à base latine du berbère © CRB‎

La diffusion des « propositions pour la notation usuelle à base latine du berbère », nées d’une rencontre internationale tenue à l’Inalco sous l’impulsion de Salem Chaker en 1996, tombaient au moment opportun : d’abord, il y avait eu l’ouverture d’un département de langue amazighe (berbère) dans deux universités de Kabylie en1990 et 1991, ensuite l’enseignement du berbère en Kabylie en particulier venait d’être introduit dans l’éducation nationale suite à un mouvement important de la société civile (manifestations, boycott scolaire…) alors qu’il n’y avait aucun aménagement officiel du berbère et encore moins un système d’écriture plus ou moins stable. Rappelons que le berbère n’avait encore aucun statut reconnu.

Ces « propositions » étaient le fruit d’ateliers tenus au début des années 90 à l’Inalco par le CRB (centre de recherche berbère, intégré aujourd’hui au LACNAD) et elles circulaient déjà plus ou moins en France, en Kabylie et dans d’autres pays. Elles sont le dernier jalon d’une longue chaine de propositions et d’usages depuis les années 40, par différents auteurs : universitaires, missionnaires, militants, en Kabylie.

Avec les différentes évolutions politiques dans les pays du Nord de l’Afrique depuis les années 90 et l’usage « intensif » de l’écrit (universitaire et scolaire d’une part, littéraire d’autre part) après des siècles de marginalisation, il était temps de faire un bilan de l’usage de cette « notation usuelle » :

  • Evaluation de son usage dans les universités, l’éducation, dans la littérature,
  • Evaluation de ses adaptations, modifications,
  • Perspectives, Propositions : améliorations, points restés encore en suspens, éléments de l’orthographe non encore traités.

Programme

9h-9h30 : accueil des participants

9h30-10h : Salem Chaker - "La notation usuelle du berbère : une lente maturation à parachever"

10h-10h30 : Kamal Naït Zerad -"Evolutions du système d'écriture du berbère : quelques points de repère"

10h30-11h : Abdallah Boumalk - "Transparence syntaxique : jusqu'où peut-on l'appliquer en graphie ?"

11h-11h30 : Pause-café

11h30-12h : Salem Djemai - "Evaluation des modifications et adaptations effectuées en Algérie sur la notion usuelle à base latine au sein de l'université et l'école publique" 

12h-12h30 : Mohand Tilmatine - "La transcription des occlusives : observations sur une pratique courante en rifain"

12h30-13h : Débat

13h-14h30 : Déjeuner

14h30-15h : Mohand Anaris - "Réflexion sur les choix de notation dans l’oeuvre d’Amar Mezdad"

15h-15h30 : Mustapha El Adak - "A propos du débat sur la notation du tarifit : essai de bilan"

15h30-16h : Ourida Aït Mimoune - "Analyse de la notation à base latine dans les mémoires et thèses en Kabylie"

16h-16h30 : Débat

16h30-17h : Pause-café

17h-18h : Table-ronde : bilan et perspectives