(Ré)appropriations des savoirs
Acteurs, territoires, processus, enjeux
Collection : TransAire(s)
Discipline : Sciences humaines et sociales
30 €
Présentation
À la croisée des terrains et des disciplines, ce livre collectif propose une réflexion inédite, à partir de situations précises, sur le concept d'appropriation ou de réappropriation de savoirs et de savoir-faire, en centrant les analyses sur le point de vue des acteurs, leurs engagements, leurs visées et objectifs et en s'intéressant au pouvoir d'initiative et aux stratégies qu'ils déploient dans la production et l'usage des savoirs.
À partir d'études de cas, l'ouvrage permet une approche globale de la question grâce à la grande diversité de terrains étudiés : Afrique - Afrique sub-saharienne, Côte d'Ivoire, Maroc ; Amérique - Mexique, Haïti ; Asie - Inde, Chine, Iran ; Europe ‑ France. Il croise les réflexions de quatre anthropologues, six historien(ne)s, deux sociologues, un géographe et un spécialiste d'histoire littéraire. Sans figer la définition de ces processus de (ré)appropriation, il s'agit de les envisager d'un point de vue méthodologique et heuristique. Au-delà de notions déjà très travaillées comme celles de « transfert culturel » ou « d'acculturation », les travaux présentés ici permettent de dépasser la seule description de la distribution ou circulation des savoirs, adoptés ou rejetés dans certaines régions, en se focalisant plutôt sur l'agentivité des acteurs dans ces processus d'intégration de savoirs ou savoir-faire considérés comme exogènes ou bien redécouverts après des longues périodes d'oubli.
Les études de cas proposées pourront nourrir les réflexions théoriques, servir de base pour des études régionales, ou encore permettre des approches comparatives.
Directrices
Marie Chosson est ethnologue, maîtresse de conférences et professeure de langue tseltal à l'Inalco (Département Amériques), et membre du laboratoire CESSMA (UMR 245). Elle mène ses recherches auprès de la population maya tseltal au Chiapas (Mexique) et a notamment travaillé sur l'anthropologie du conflit et de la violence et les processus de réinvestissement de la tradition. Une partie de ses travaux s'appuient par ailleurs sur des analyses ethnolinguistiques.
Marie-Albane de Suremain est ancienne élève de l'ENS Fontenay-Saint-Cloud, agrégée d'histoire, maîtresse de conférences en histoire à l'UPEC-INSPE de l'académie de Créteil et membre du laboratoire CESSMA (UMR 245). Ses recherches portent sur l'histoire et l'épistémologie des savoirs en sciences humaines et sociales en et sur l'Afrique en situation coloniale et post-coloniale. Ses travaux abordent aussi l'enseignement des questions socialement vives, comme les traites négrières, les esclavages et les colonisations.
Elle a récemment co-dirigé Enseigner les traites, les esclavages, leurs abolitions et leurs héritages, publié chez Karthala en 2021.
Anne Viguier est agrégée d'histoire, maîtresse de conférences à l'Inalco (département Asie du Sud et Himalaya) et membre du laboratoire CESSMA (UMR 245). Elle est spécialiste de l'histoire de l'Inde. Elle a notamment travaillé sur le monde urbain du pays tamoul pendant la période coloniale et poursuit des recherches portant sur l'histoire sociale et culturelle de l’Inde du Sud à l'époque contemporaine.
Elle a co-dirigé des travaux valorisant les approches pluridisciplinaires et trans-aréales, notamment l'Encyclopédie des historiographies, Afriques, Amériques, Asies, vol. 1, parue aux Presses de l'Inalco en 2020.
448 pages
16 x 24
Parution : 10/06/2021
ISBN : 9782858313860