Les groupes d’intérêts en Europe médiane postsocialiste : une lecture croisée des mutations historiques, politiques, économiques et culturelles

En 2024, l’Ukraine a adopté une loi sur le lobbying afin de répondre aux exigences de l’Union européenne dans le cadre de son processus d’adhésion, qui vise notamment à promouvoir une culture du lobbying transparente. Ces pratiques en pleine évolution en Europe médiane sont au cœur du renouvellement des études sur les différents liens entre acteurs politiques et administratifs, et acteurs privés : quel en est l’état des connaissances aujourd’hui ? Cette journée d’étude a pour objectif de réunir les jeunes chercheur.es en sciences humaines et sociales travaillant sur les groupes d’intérêts, leurs acteurs, leurs pratiques, leurs réseaux ainsi que les tentatives de réglementation de leurs activités dans l’espace de l’Europe postsocialiste. Elle sera aussi l’occasion de croiser différentes approches disciplinaires sur la question de l'influence des acteurs privés en politique et d’interroger la pertinence du prisme du « lobbying », sa valeur ajoutée et ses effets sur les perspectives adoptées dans les études à ce sujet.
Dans les années 2000, le champ des études sur les groupes d’intérêts et le lobbying était encore considéré, selon l’expression de Jan Beyers et al. (2008), comme « balkanisé » en raison de sa fragmentation et de l’hétérogénéité des définitions et des études empiriques à son sujet : Michel Offerlé soulignait déjà ces difficultés en 1994 dans Sociologie des groupes d'intérêt. Des efforts de conceptualisation ont permis de comprendre communément les groupes d’intérêts comme des « (re)groupements de représentation, durables ou ponctuels, que leurs porte-paroles font agir pour promouvoir, à titre principal ou accessoire, la défense d’intérêts sociaux, de quelque nature que ce soit » (Offerlé 2020). Le lobbying est ainsi « un effort concerté [des groupes d’intérêts] pour influencer la formulation et la prise des décisions politiques en vue d’obtenir certains résultats visés auprès des services du gouvernement et des représentants élus » (livre blanc de la Commission européenne 2001, dans Defacqz Koutroubas 2021) qui s’intègre à l’activité politique des acteurs privés (Vargovčíková 2018). La présente journée d’étude continuera de questionner les terminologies employées pour décrire et analyser ces pratiques, dans le contexte de l’Europe centrale et orientale.
En Ukraine, comme dans les autres pays postsocialistes d’Europe médiane1, les transformations des groupes d’intérêts, de leurs objectifs et de leurs modes d’actions sont observables depuis 1989. L’émergence de nouveaux acteurs non-étatiques (entreprises, associations, partis politiques, syndicats, institutions religieuses …) a d’abord participé à reconfigurer les rôles, les compétences et la position des acteurs publics dans les domaines économique, politique, juridique, social ou encore religieux.
Les années qui ont suivi 1989 ont notamment été propices au développement du lobbying des entreprises transnationales étrangères. Les systèmes économiques d’Europe médiane postsocialiste ont en effet rapidement évolué vers des économies de marché dépendantes (Nölke Vliegenthart 2009) : ces entreprises ont déployé diverses stratégies d’influence sur les sphères politiques, exécutives et législatives, qui se sont souvent traduites par l’obtention d’avantages économiques.
Dans ce contexte ont aussi émergé certains groupes visant non pas seulement des gains matériels, mais également la redéfinition du système de valeurs des sociétés centre- européennes, comme des ONG, des associations professionnels ou des groupes religieux : déprivatisation de la sphère religieuse en Pologne a par exemple permis à certaines organisations catholiques de développer leurs activités de lobbying législatif et d’acquérir des avantages institutionnels et fiscaux. L’état des recherches sur ces sujets reste parcellaire.
Les perspectives d’élargissement de l’Union européenne puis l’intégration effective de nombreux pays de l’Europe médiane postsocialiste en 2004 (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie), en 2007 (Roumanie et Bulgarie) et en 2013 (Croatie) ont encouragé la publication de nombreux travaux universitaires sur le lobbying (Hrebenar Mcbeth Morgan 2008, McGrath 2008, Saurugger 2003, Pérez-Solórzano 2001). Cette dynamique d’intégration a aussi rendu possible pour ces groupes la défense de leurs intérêts au sein des institutions de l’Union européenne qui comptent parmi les lieux les plus importants au monde pour l’exercice du lobbying, la représentation des intérêts privés auprès des acteurs publics et la constitution des réseaux indispensables à l’exercice de ces activités d’influence, de manière formelle ou informelle (Baranova et al. 2021, Greenwood 2017, Landgraf et al. 2015, Coen Richardson 2009, Obradović Pleines 2007, Bouwen 2004). Des efforts d’intégration et d’adaptation aux normes, règlements, institutions et procédures de l’UE ont été réalisés : cette européanisation a particulièrement touché les groupes d’intérêts et lobbyistes d’Europe médiane qui ont ajusté leurs cultures, leurs habitudes et leurs répertoires d’action à ce contexte. Ce phénomène a été analysé sous l'angle d'une européanisation des groupes d'intérêts et continue à susciter l’intérêt des chercheurs (Dobbins Riedel 2021, Lajh Novak 2024, Vidačak 2024, Czarnecki Riedel 2020, Cecik 2017, Fink-Hafner Hafner-Fink Novak 2015, Cianciara 2013, Dvořáková 2013, Charrad 2010, Pérez-Solórzano 2001). Or, si dans le cadre de la transformation des Etats depuis les années 1990, l’adhésion a contribué à élargir le répertoire d’action des groupes d’intérêts, elle a aussi donné à certains acteurs illicites les moyens de faire usage de savoirs juridiques et aidé des acteurs politiques et économiques à parfaire leur compétence en matière de contournement de règles ou de captations de fonds (Vasvári 2022, Ragaru 2009). Il s’agira donc aussi d’interroger les limites légales du lobbying et ses liens avec la corruption, les conflits d’intérêts et le clientélisme (Briquet 2020, Lascoumes 2011).
Dans une région marquée par les changements de régime, la question du rapport entre l’activité des groupes et la démocratie s’est inévitablement posée. L’activité des groupes d’intérêts dans un système politique a longtemps été naturellement considérée, à partir des conceptions et du contexte anglo-saxons2, comme un signe de participation démocratique des citoyens à la prise de décision politique à travers des organisations non-étatiques qui représenteraient des contre-pouvoirs. Cet apport intrinsèque des groupes d’intérêts à la démocratie est toutefois discuté dans de récents travaux portant sur l’Europe médiane postsocialiste et montrant la pluralité des facteurs favorisant la démocratisation des sociétés (Rozbicka 2023, Komar Novak 2020, Komar 2019, Orlović 2019, Evanson 2008).
En outre, la transformation des rapports entre ces acteurs privés et publics et le bouleversement de leurs nouvelles pratiques a remis en question les cadres démocratiques et juridiques permettant ces relations. Face à l’intégration du lobbying dans les répertoires d’actions de nombreux acteurs non-étatiques, « le lobbying » a été construit en tant que problème et objet d’intervention des pouvoirs publics et la question de son encadrement par la loi s’est posée. Dans ce contexte, de nombreuses études ont vu le jour sur les processus de régulation du lobbying dans cette région (Bálint 2022, Chorna et al. 2022, Laboutková et al. 2020, Vargovčiková 2018, Vnoučková Žák 2017, Coman 2006) : si les pays d’Europe médiane ont adopté des règlementations, elles ne guident pas toujours les pratiques des acteurs.
Dans ce cadre général, la journée d’étude visera à explorer trois axes de recherche, sans s’y limiter strictement :
1. Les dynamiques historiques et institutionnelles de l’émergence et du développement des groupes d’intérêts
Il s’agira d’analyser les logiques systémiques, politiques et économiques qui ont favorisé la montée en puissance des groupes d’intérêts dans l’espace postsocialiste. Quels types d’acteurs se sont imposés comme intermédiaires incontournables entre sphère privée et pouvoir politique ? Comment les transformations institutionnelles (privatisations, réformes législatives, ouverture des marchés) ont-elles structuré ces rapports d’influence ? Comment décrire et analyser aujourd’hui les activités des groupes d’intérêt dans le contexte de la transformation des Etats dont les frontières constitutives entre les domaines et acteurs publics et privés sont de plus en plus poreuses (Hibou 2012) ? Quels sont les apports de ces analyses au renouvellement de la sociologie de l’Etat ?
2. Groupes d’intérêts et démocratie
Cet axe interrogera l’ambivalence du rapport des groupes d’intérêts à la démocratie en Europe médiane.
Les activités d’influence des acteurs non-étatiques, en tant que membres de la société civile ou défenseurs d’intérêts économiques privés, font-elles de ces groupes d’intérêts des agents de la démocratisation ou, au contraire, représentent une menace pour la démocratie ? Quels sont les effets de leurs pratiques sur les institutions démocratiques ? Comment ces acteurs influencent- ils les processus de décision publique ? Dans quelle mesure peuvent-ils représenter une menace pour la transparence, l’égalité politique ou la souveraineté populaire ? Quelles stratégies de contrôle ou contournement des règles ou de ont été mises en place ? Quel est le poids des contraintes externes, européennes, internationales, dans les processus d’encadrement du lobbying par la loi ou par des règles infra-législatives ?
3. Les dimensions internationales du lobbying en Europe médiane
Ce dernier axe permettra d’étudier les activités d’influence transnationale pratiquées par des groupes d’intérêts d’Europe médiane, les circulations des pratiques du lobbying en Europe, ainsi que l’influence des acteurs externes dans les pays de la région.
La chute du rideau de fer a permis d’ouvrir les économies est-européennes aux acteurs occidentaux : il sera question du rôle de ces acteurs économiques étrangers dans les processus de restructuration économique et politique. On pourra également s’interroger sur la manière dont ces dynamiques sont perçues localement : intégration, dépossession, ou recomposition stratégique ? D’autre part, il s’agira d’étudier les activités des groupes d’intérêts d’Europe médiane à l’étranger, les réseaux dans lesquels ils s’inscrivent et les causes qu’ils défendent. Enfin, on examinera la circulation des acteurs publics et privés ainsi que de leurs pratiques à travers l’européanisation et ses effets en retour (feedback) (Ragaru 2008).
Modalités pratiques
Les propositions de communication (2000 signes en français ou en anglais) devront être envoyées par mail aux organisatrices (Voir l'e-mail, Voir l'e-mail, Voir l'e-mail) pour le 24 novembre 2025. Elles devront spécifier la problématique, les sources utilisées, la démarche d’enquête ainsi qu’une bibliographie indicative. Les communications dureront une vingtaine de minutes. Ces propositions s’accompagneront d’un CV de 2 pages maximum. Les réponses seront communiquées avant le 17 janvier 2026.
L’organisation prendra en charge, dans la mesure du possible, les frais d’hébergement
et de transport.
Organisateurs et partenaires
- Inalco / CREE (Centre de recherche Europes-Eurasie)
- Académie polonaise des sciences
- Université libre de Bruxelles
Comité d’organisation
- Sarah Bomba (Inalco, CREE)
- Jelena Jokić (Inalco, CREE)
- Lucie Raskin (Inalco, CREE)
Comité scientifique
- Jean-Louis Briquet (CNRS, CESSP)
- Anne Madelain (Inalco, CREE)
- Nadège Ragaru (Sciences Po, CERI)
- Jana Vargovčíková (Inalco, CREE)
- Jean-Michel De Waele (Université libre de Bruxelles, Cevipol)
Travaux cités :
- BARANOVA Olena, BURYK Zoriana, MAMONTOVA Ella, STRIKHA Liudmyla, VONSOVYCH Sergiy et VOROPAYEVA Tatiana, « Modern Experience of Lobbying Interests in Europe », Studies of Applied Economics, 39, no 8, septembre 2021, https://doi.org/10.25115/eea.v39i8.6203.
- BEYERS Jan, EINSING Rainer, MALONEY William, “Researching Interest Group Politics in Europe and Elsewhere: Much We Study, Little We Know?”, West European Politics, 31(6), 2008, p. 1103–1128, https://doi.org/10.1080/01402380802370443.
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