Signature d’un accord entre l’Inalco et le Centre de l’enseignement militaire supérieur-Terre
Le général de brigade et directeur du CEMS-T, Emmanuel Phelut, et le Président de l’Inalco, Jean-François Huchet, ont signé, ce 10 novembre, une convention-cadre visant à inscrire dans la durée le partenariat qui unit leurs établissements. Par cette convention, le CEMS-T et l’Inalco entendent formaliser plusieurs axes de coopération dans les domaines de l’enseignement, de la formation continue et de la recherche.
Créé en 1947, l’Enseignement militaire supérieur scientifique et technique (EMSST) forme des officiers supérieurs dans des spécialités techniques afin de fournir à l’armée de Terre des cadres aptes à relever les défis posés par l’évolution des conflits internationaux et des menaces visant le territoire national. Elle forme notamment des officiers aux langues, cultures et civilisations étrangères dans l’optique d’occuper divers postes dans le domaine des relations internationales.
Créé en 1795, l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) enseigne et mène des recherches sur les langues d’Europe centrale et orientale, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Océanie, d’Afrique et des populations d’Amérique, ainsi que sur la géographie, l’histoire, les institutions, la vie politique, économique et sociale des pays et aires concernés. Depuis sa création, l’Institut forme notamment des collaborateurs et cadres combinant des compétences linguistiques et une connaissance du terrain, aptes à œuvrer dans les administrations publiques, le secteur privé non marchand ou marchand, ainsi que dans le milieu de la recherche et de l’expertise.
Au cours de leur histoire, les deux établissements en sont venus à tisser de forts liens, soit dans la formation d’officiers du Ministère des armées, soit dans l’insertion d’étudiants de l’Inalco dans les métiers des armées. L’Inalco accueille ainsi chaque année un contingent de plusieurs dizaines d’officiers en reprise d’étude dans plusieurs de ses formations aréales et disciplinaires, de la licence au master, ainsi que dans certains de ses diplômes spécifiques (DLC, diplômes intensifs). De même, plusieurs étudiants de l’Inalco poursuivent dans des carrières militaires à l’issue de leur diplôme, soit en tant qu’officier, soit en tant que civil de la défense.
En plus de la poursuite de cette collaboration dans le domaine de la formation continue, l’Inalco et le CEMS-T souhaitent également œuvrer à l’organisation de temps de rencontre (forums étudiants, cours, séminaires, conférences, etc.) entre les acteurs des deux institutions, et favoriser ainsi la découverte réciproque de leurs environnements, missions, métiers et méthodes.
Face aux défis posés par les nouvelles formes de conflits hybrides et la multiplication des terrains de guerre, les expertises conjointes des armées et de l’Inalco doivent permettre aux différents acteurs de mieux appréhender leur environnement et de répondre à ces nouveaux défis : que ce soit à travers de nouvelles méthodes de recherche (OSINT) dans le cadre de la recherche en terrains empêchés ou par la compréhension fine des terrains et le décryptage des récits civilisationnels sous-tendant certains de ces conflits, la mise en place d’un partenariat entre l’Inalco et le CEMS-T a pour objectif de doter ses acteurs d’outils leur permettant de faire face à ces nouveaux enjeux.